« On est à un moment critique » : La SNCF réclame 1 milliard d'euros supplémentaires par an pour son réseau ferroviaire
Les besoins de financement de la SNCF
Le président de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a récemment exprimé des préoccupations concernant l'état du réseau ferroviaire. Selon lui, un milliard d'euros supplémentaires par an sont nécessaires pour son entretien. Ce montant pourrait provenir, par exemple, des autoroutes. Lors d'une interview sur BFMTV/RMC, il a déclaré : « Il faut prendre les décisions maintenant, on est à un moment critique. »
Jean-Pierre Farandou a souligné que l'enjeu financier est crucial. Il a averti que sans ces investissements, la situation pourrait se détériorer rapidement. « Si on ne le fait pas, c’est la spirale négative avec 4 000 km de lignes abîmées dès 2028 », a-t-il ajouté. Cela entraînerait des pannes et des retards, créant un cercle vicieux.
Les objectifs de l'État français
L'État français a fixé un objectif ambitieux d'augmenter les investissements dans le réseau ferroviaire à 4,5 milliards d'euros par an d'ici 2028. Cette initiative vise à améliorer l'infrastructure et à garantir un service de qualité pour les usagers. Jean-Pierre Farandou a insisté sur l'importance de ces décisions pour éviter une dégradation du réseau.
Le gouvernement a récemment lancé la conférence « Ambitions France Transports » pour explorer des pistes de financement. Cette conférence devrait permettre de dégager des solutions d'ici l'été, afin de répondre aux enjeux de demain. La SNCF prévoit déjà un investissement de près de 3 milliards d'euros par an.
Propositions de financement
Pour atteindre le montant nécessaire, la SNCF a suggéré d'intégrer une part de financement du réseau ferroviaire dans les concessions autoroutières. Ce mécanisme pourrait générer au moins un milliard d'euros de revenus par an, à partir de 2036, lorsque toutes les concessions seront renouvelées. Cela représente une opportunité significative pour le financement du réseau.
En outre, la SNCF propose de profiter de la refonte du système européen d’échange de quotas carbone. Selon ses estimations, cela pourrait rapporter 5 milliards d'euros pour la France à partir de 2027. Une partie de ces fonds pourrait être dirigée vers les infrastructures de transport. Jean-Pierre Farandou a également évoqué l'idée d'une écotaxe sur les camions étrangers traversant la France.
Conclusion
La situation du réseau ferroviaire en France est critique et nécessite des décisions rapides. La SNCF, sous la direction de Jean-Pierre Farandou, cherche des solutions de financement pour maintenir et améliorer l'infrastructure. Les propositions de financement, incluant les concessions autoroutières et les quotas carbone, pourraient jouer un rôle clé. Il est essentiel d'agir maintenant pour éviter une dégradation future du réseau.
