« Le Rire Comme Partie Intégrante Du Soin » : Dix Ans De Nez Rouges À L'Hôpital D'Elbeuf

Célébration des 10 ans de collaboration

Ce mercredi, l’hôpital des Feugrais à Elbeuf (Seine-Maritime) célèbre les 10 années de collaboration avec les clowns de l’association des Petites mains et le Rotary club elbeuvien. Jérôme Revel, le directeur artistique de cette association de clowns hospitaliers, se remémore la rencontre avec Isabelle, une éducatrice du service pédiatrique. Il raconte : « Je venais de finir ma formation de clown de trois années dans une école parisienne et j’avais déjà cette sensibilité en moi. »

Il se souvient de son premier passage à l’hôpital, où, malgré l’absence de budget, il est venu avec sa tenue, son nez rouge, sa mallette et ses instruments. « Tout de suite, ça a matché », confie-t-il. Grâce au financement des membres du Rotary, l’opération a été renouvelée et pérennisée avec une enveloppe annuelle de 10 000 euros.

Le rôle des clowns en milieu hospitalier

Au sein des Petites mains, chaque membre est un professionnel. Jérôme Revel souligne que « clown, c’est un métier sérieux ». Intervenir en milieu hospitalier demande de l’humilité et une capacité à prendre sa place sans s’imposer. « On est sur un fil, en équilibre grâce à la poésie qu’on essaie de distiller », explique-t-il.

Les interventions sont devenues plus régulières, à raison de deux interventions par mois. Les sourires reviennent sur les visages des jeunes patients et de leurs parents. « Ils sont parfois surpris de nous voir débarquer, mais le courant passe vite », ajoute Jérôme, heureux de voir l’effet positif de leur présence.

Le rire comme outil de soin

Carole Pochon, cadre de santé en pédiatrie, confirme : « Le rire fait partie du soin. » Elle observe que les jeunes patients retrouvent leur place d’enfant, ce qui dédramatise leur séjour à l’hôpital. Le rire peut même être utile lors de gestes médicaux parfois douloureux.

« Il faut de la confiance entre nous et le personnel soignant, mais on sert de facilitateur. Cela peut parfois éviter l’administration d’un antalgique », précise Jérôme. Il est heureux de constater que le rôle des Petites mains ne cesse d’évoluer.

Une évolution continue

Sur proposition de Jérôme, les clowns interviennent désormais dans plusieurs services, comme la consultation pédiatrique, la néonatologie et les urgences pédiatriques. Carole Pochon, qui a découvert ce dispositif à son arrivée à Elbeuf il y a trois ans, déclare : « Nous aurions du mal à nous en passer aujourd’hui. »

Elle souligne également la générosité du Rotary club qui permet cette initiative. Jérôme Revel partage ce constat et espère voir les Petites mains rejoindre la Fédération des clowns hospitaliers pour intervenir à l’avenir dans d’autres établissements.

Conclusion

La collaboration entre l’hôpital des Feugrais et l’association des Petites mains illustre l'impact positif du rire en milieu hospitalier. Grâce à cette initiative, les enfants et leurs familles retrouvent un peu de légèreté dans des moments difficiles. La générosité du Rotary club et l'engagement des clowns sont essentiels pour continuer cette belle aventure.