Des soins insuffisants à la prison d'Edmonton font que des détenus « tombent entre les mailles du filet », révèle l'enquête

Soins insuffisants à la prison d'Edmonton

La prison d'Edmonton, la plus grande du Canada, fait face à de nouvelles critiques concernant les soins psychologiques offerts aux détenus. Une enquête sur le décès de Timothy "TJ" McConnell, un homme de 23 ans, a révélé des lacunes dans l'assistance médicale et psychologique. McConnell s'est suicidé dans sa cellule, après avoir demandé à plusieurs reprises de l'aide.

Enquête sur la mort de Timothy McConnell

Le rapport d'enquête a souligné que les services de santé mentale et de dépendance au Centre de détention d'Edmonton sont inadéquats. Ces services ne répondent pas aux besoins complexes des détenus, permettant à certains de "tomber entre les mailles du filet". McConnell avait sollicité une intervention médicale pour des problèmes de douleur et de dépendance, mais ses demandes sont restées sans réponse.

Justice Olugbenga Shoyele, en charge de l'enquête, appelle à des changements essentiels, y compris la création d'une clinique spécialisée fonctionnant comme une unité psychiatrique. Cela inclurait des services disponibles 24 heures sur 24, afin d'améliorer la situation actuelle.

Le besoin urgent de réformes

Le rapport a également inclus des recommandations provenant du témoignage de la mère de McConnell, Lana Greene. Elle a plaidé pour un renforcement du personnel en santé mentale et l'embauche d'un psychiatre à temps plein. Greene a exprimé son désespoir face à l'absence de justice pour son fils, tout en se sentant validée par les appels à la réforme qui ont été entendus.

Les décès d'autres détenus dans cette prison ont également soulevé des préoccupations. En 2024, six décès ont été signalés, et le rapport de Shoyele dépeint une image alarmante des programmes psychiatriques et de dépendance de l'établissement.

Défis liés aux soins médicaux

Le rapport indique que les cliniques sont saturées et souffrent de surpopulation. Les psychiatres spécialisés en milieu carcéral sont difficiles à recruter, ce qui exacerbe le problème. Shoyele a noté que le système actuel est submergé, entraînant des délais d'attente prolongés et des soins insuffisants.

Les services médicaux sont limités, avec des cliniques fonctionnant à des horaires restreints. Cela a conduit à des charges de travail croissantes pour le personnel médical, dépassant leur capacité. Une clinique de type hospitalier est jugée nécessaire pour répondre aux besoins des détenus, selon Shoyele.

Conséquences tragiques et appel à l'action

Les documents médicaux révèlent la détresse croissante de McConnell dans les semaines précédant sa mort. Il a soumis plusieurs demandes pour consulter un psychiatre et obtenir des médicaments. Malheureusement, il n'a jamais reçu l'aide nécessaire, ce qui a conduit à sa tragédie.

Lana Greene a intenté une action en justice contre les services de santé d'Alberta, affirmant que la négligence dans les soins de son fils a contribué à sa mort. Elle espère que cette affaire incitera les responsables à mettre en œuvre les recommandations pour éviter d'autres tragédies.

Conclusion

La situation à la prison d'Edmonton souligne des défaillances systémiques dans le traitement des détenus. Les appels à l'amélioration des soins en santé mentale sont plus que nécessaires. Sans action, d'autres familles pourraient subir des pertes tragiques similaires à celle de McConnell. Il est impératif que des réformes soient mises en place pour garantir la sécurité et le bien-être des détenus.