Les autorités sanitaires ont récemment mis en garde contre la consommation de soja en restauration collective. L’Anses a alerté sur les effets potentiellement nocifs des aliments à base de soja, tels que les desserts, yaourts et steaks végétaux, en raison de leur teneur élevée en isoflavones.
Ces substances, proches des hormones féminines, peuvent perturber le fonctionnement hormonal et entraîner des effets indésirables. L'agence recommande donc de ne pas servir ces produits dans des établissements tels que les crèches, écoles et hôpitaux.
Les isoflavones, classées comme phytoestrogènes, sont présentes principalement dans le soja. Elles peuvent interférer avec le système reproducteur, comme l'explique Aymeric Dopter, chef de l’unité d’évaluation des risques à l’Anses. Cela soulève des préoccupations pour la santé des consommateurs, notamment les enfants et les femmes enceintes.
L’Anses a établi des seuils toxicologiques pour déterminer les niveaux de sécurité. Ces valeurs sont de 0,02 mg/kg pour la population générale et 0,01 mg/kg pour les femmes enceintes et les enfants prépubères. Malheureusement, ces seuils sont dépassés par une part significative de la population.
Pour réduire les risques associés à la consommation de soja, l’Anses recommande de diversifier les sources d'aliments d'origine végétale. D'autres légumes secs, qui contiennent moins d'isoflavones, pourraient être de meilleures alternatives. Ainsi, les légumes comme les lentilles ou les pois chiches sont à privilégier.
Cette diversification est cruciale pour toutes les catégories d’âge, notamment pour les enfants et les adolescents, qui sont les plus exposés aux risques. L’Anses insiste sur l’importance d’une alimentation équilibrée et variée.
Les niveaux d’isoflavones dans les produits à base de soja dépendent de plusieurs facteurs, notamment la variété de soja et les conditions de culture. L’Anses encourage les industriels à adopter des techniques agronomiques pour réduire ces teneurs. Cela inclut des méthodes de production et de transformation adaptées.
Par exemple, les techniques traditionnelles en Asie, telles que le lavage et le trempage, peuvent réduire considérablement les isoflavones. De plus, le choix des variétés et le degré de maturation des graines jouent un rôle clé dans la réduction des niveaux d’isoflavones.
En conclusion, l’Anses appelle à une réévaluation de la consommation de soja dans les établissements de restauration collective. Les recommandations visent à protéger la santé publique en réduisant l’exposition aux isoflavones. Les efforts doivent se concentrer sur la diversification des aliments et l’amélioration des techniques de production.