Quatre-vingts ans après la mort de son oncle Welby Patterson sur un champ de bataille européen, Maidy Keir de London, Ont., va le voir reconnu lors d'une exposition au musée aux Pays-Bas. Cet hommage marque une reconnaissance qu'il n'a jamais vraiment reçue chez lui.
Maidy Keir se rendra aux Pays-Bas ce mois-ci pour une cérémonie honorant les vétérans autochtones de la Seconde Guerre mondiale, dont son oncle. Elle apportera des documents sur son service et sa mort. "Je pense que ce sera très émotionnel", a-t-elle déclaré, entourée d'artefacts de son oncle.
Welby Patterson n'avait que 22 ans lorsqu'il est décédé. "Mon père est revenu de la guerre, mais son frère ne l'a pas fait", a ajouté Keir, soulignant la perte tragique de sa famille.
Le voyage de Keir au Freedom Museum à Groesbeek a été facilité par un heureux hasard. En novembre, sa fille a cherché des informations sur Patterson pour le Jour du Souvenir et a découvert une recherche néerlandaise cherchant à connecter les familles de soldats autochtones.
Le nom de Patterson figurait parmi ceux des soldats qui ont aidé à libérer les Pays-Bas. La famille a alors pris contact avec la chercheuse, Mathilde Roza, qui a organisé l'exposition intitulée Indigenous Liberators.
Cette exposition sera dévoilée le 1er mai et présente les histoires de 30 soldats autochtones ayant participé aux efforts de guerre. "C'est une partie de l'histoire néerlandaise, canadienne et autochtone", a déclaré Roza, espérant transmettre cette histoire avec précision.
Patterson est enterré au cimetière de guerre canadien de Holten, où il a été déplacé après avoir été initialement inhumé dans un cimetière temporaire. Son courage lui a valu une médaille militaire pour ses actions lors d'un combat en septembre 1944.
Maidy Keir, qui a grandi à Moraviantown, est fière que les vétérans autochtones soient honorés. Elle exprime sa gratitude envers les Néerlandais qui se souviennent d'eux d'une manière que les Canadiens commencent à peine à faire.
Elle souligne également que bien que les frères et sœurs de Welby soient tous décédés, la nouvelle génération souhaite perpétuer cet héritage. "Je suis très fière de mon héritage", a-t-elle déclaré.
Roza, qui a étudié le rôle des soldats autochtones pendant la Seconde Guerre mondiale, a noté que presque tous les soldats présentés dans l'exposition ont fréquenté des écoles résidentielles. Elle aborde l'histoire de la colonisation et la résilience des soldats face à ces défis.
Ce projet met en lumière les contributions des soldats autochtones, souvent négligées dans les récits historiques. "Je veux que leur contribution soit reconnue de manière gratifiante", a conclu Roza.
Ce voyage aux Pays-Bas représente une étape importante pour Maidy Keir et sa famille. L'exposition sur les soldats autochtones est un pas vers la reconnaissance de leur héritage et de leur sacrifice. Il est essentiel de se souvenir et d'honorer ces héros qui ont combattu pour la liberté.