
Des milliers de manifestants climatiques ont convergé vers les portes des négociations COP30 au Brésil. En battant le rythme de puissants systèmes sonores, ils ont fait entendre leur voix. Les slogans tels que "libérez l'Amazonie" résonnaient dans la ville hôte, Belém. Les manifestants ont porté trois énormes cercueils portant les inscriptions Pétrole, Charbon et Gaz, flanqués de deux faucheuses.
Des groupes indigènes ont brandi des pancartes affichant "la réponse, c'est nous". Un éléphant et une anaconda gonflables serpentaient à travers la foule sous un soleil ardent. C'est la première fois depuis 2021 que les manifestants sont autorisés à se rassembler à l'extérieur des négociations climatiques de l'ONU.
Brianna Fruean, une activiste climatique de Samoa, a partagé son expérience : "Nous savons trop bien ce que c'est que de vivre en première ligne du changement climatique." Elle a exprimé l'urgence de la situation. Ilan, d'une ONG nommée 350, a ajouté : "Nous marchons pour la justice, pour la fin des combustibles fossiles."
Des milliers de jeunes brésiliens et d'activistes ont rejoint la marche. Certains portaient des pancartes demandant une délimitation immédiate des terres, en appelant à la reconnaissance légale des territoires indigènes. Les experts considèrent que ces communautés sont les meilleures protectrices de la biodiversité et des forêts.
Des manifestations similaires ont eu lieu à l'échelle mondiale, notamment au Royaume-Uni. Cela fait suite à un incident où des manifestants ont franchi les lignes de sécurité lors du sommet, causant des blessures mineures à deux agents de sécurité.
Alors que les discussions se poursuivaient à Belém, près de 200 pays se réunissaient pour progresser dans la lutte contre le changement climatique. Cependant, peu de progrès a été réalisé lors de la première semaine, malgré les efforts de certaines délégations.
Le président brésilien, Luis Ignacio Lula da Silva, accueille les pourparlers à Belém pour mettre l'accent sur l'Amazonie et les peuples indigènes. Cependant, juste avant l'ouverture des négociations, son gouvernement a accordé une autorisation à la compagnie pétrolière nationale pour explorer le pétrole à l'embouchure de l'Amazonie.
Ce paradoxe soulève des questions sur l'engagement réel du Brésil envers la protection de l'environnement. Les discussions sur une stratégie conjointe pour réduire l'utilisation des combustibles fossiles sont essentielles pour respecter les promesses passées.
Les manifestations à l'occasion de la COP30 illustrent l'urgence d'agir face au changement climatique. Les voix des manifestants, en particulier celles des communautés indigènes, sont cruciales pour façonner un avenir durable. Les négociations en cours devront répondre à ces préoccupations pour éviter une catastrophe environnementale.