Podemos Retire De Son Congrès Le Débat Sur L'Unité Avec Sumar

Introduction

Le mouvement Podemos prépare activement son cinquième congrès, prévu pour les 11 et 12 avril. Ce week-end marquera la réélection d'Ione Belarra en tant que secrétaire générale, accompagnée d'une nouvelle direction. L'objectif est de préparer le parti pour le nouveau cycle électoral, avec Irene Montero en figure de proue.

Les enjeux du congrès

Un nouveau document politique sera présenté pour orienter le parti vers les urnes. Cependant, la question de l'unité de la gauche, notamment avec Sumar, sera absente des discussions. La direction de Podemos a choisi de ne pas aborder ce sujet lors de l'assemblée.

Cette décision reflète la volonté de Belarra de refroidir les relations avec Sumar, en considérant que ce débat pourrait être influencé par le PSOE et ses intérêts internes. Ainsi, la direction semble vouloir élargir la distance avec Yolanda Díaz, présentant Sumar comme une menace pour Podemos.

Les dynamiques internes de Podemos

Le congrès de Podemos discutera de Sumar, mais pas pour établir des ponts pour une réconciliation. Au contraire, la direction mettra l'accent sur le concept de « malmenorisme », qui désigne une approche considérée comme le moindre mal. Cette position soulève des questions sur l'efficacité de cette stratégie face à l'extrême droite.

En parallèle, la direction de Belarra privilégie une alliance future uniquement avec IU, renforçant ainsi son rejet de Sumar. En novembre 2023, Podemos a établi des conditions pour des coalitions électorales, se préparant à une rupture avec Díaz.

Les primaires et l'avenir du parti

Un point marquant des discussions passées a été l'exigence que les listes de candidatures soient créées par des primaires ouvertes. Cette décision est le résultat d'une négociation difficile avec Díaz, où des figures comme Irene Montero ont été écartées.

Actuellement, Sumar, sous la direction de Díaz, adopte un modèle incluant des primaires pour les listes électorales. Cette condition pourrait compliquer une alliance future, car Podemos pourrait juger que cette collaboration n'est pas utile à son projet politique.

Les perspectives de leadership

Le congrès pourrait également établir une bicephalie au sein de Podemos. Bien que Belarra reste secrétaire générale, il est probable qu'Irene Montero prenne un rôle plus central, marquant une première dans l'histoire du parti.

Ce changement de direction soulève des interrogations sur l'avenir du système de leadership. Les discussions sur cette question devraient se poursuivre dans les mois à venir, apportant potentiellement des réponses sur l'orientation future de Podemos.

Conclusion

Le cinquième congrès de Podemos s'annonce comme un moment clé pour le parti. Avec des décisions stratégiques sur l'unité de la gauche et des changements de leadership, l'avenir de Podemos dépendra des débats internes et des choix politiques qui seront faits. Les mois à venir seront cruciaux pour définir le rôle du parti dans le paysage politique espagnol.