Attention ! Une sonde de l'ère soviétique va réintégrer l'atmosphère cette semaine et pourrait atteindre la surface

Retour de la sonde soviétique vers la Terre

Il y a cinquante ans, l'ancienne Union soviétique a lancé une sonde vers Vénus. Cependant, les moteurs de la fusée se sont éteints trop tôt, et la sonde est restée coincée en orbite terrestre. Aujourd'hui, elle est en route pour un retour sur Terre, avec la possibilité qu'elle atteigne la surface.

La sonde Kosmos 482

La sonde Kosmos 482, estimée à environ une demi-tonne, devrait réintégrer l'atmosphère terrestre autour du 10 mai, selon Marco Langbroek, qui suit cet objet depuis de nombreuses années. Contrairement à d'autres fusées qui se désintègrent lors de leur retour, cette sonde a été conçue pour résister à l'atmosphère dense de Vénus.

Jonathan McDowell, astrophysicien, a déclaré que bien que la sonde puisse entrer dans l'atmosphère à une vitesse d'environ 240 kilomètres par heure, il ne s'agit pas d'une situation alarmante. "Ce n'est pas comme si nous devions évacuer la ville", a-t-il précisé. Il a comparé cela à un petit accident d'avion, où il est préférable de ne pas se trouver juste en dessous.

Où pourrait-elle atterrir ?

Langbroek a mentionné que la sonde pourrait s'écraser entre 52 degrés nord et 52 degrés sud de latitude. Cela couvre une grande partie du monde, en particulier dans les zones tropicales et tempérées. Cependant, McDowell estime qu'il est plus probable qu'elle tombe dans l'océan, étant donné que la majorité de la Terre est recouverte d'eau.

Les chances que la sonde touche une zone peuplée existent, mais la densité de population dans la plupart des régions rend cette éventualité moins probable. Ainsi, il est fort possible qu'elle ne cause aucun dommage.

Comparaison avec Skylab

En 1979, la station spatiale Skylab de la NASA est rentrée dans l'atmosphère après plusieurs tentatives échouées de maintenir son orbite. Bien qu'une partie ait brûlé dans l'atmosphère, des débris sont tombés dans l'océan Indien et en Australie. En comparaison, Kosmos 482, qui pèse moins d'une tonne, a été conçue pour résister à des conditions plus extrêmes.

La différence majeure réside dans le fait que Skylab n'était pas conçu pour supporter l'atmosphère de Vénus. De plus, le module de service de la mission pourrait avoir déjà réintégré l'atmosphère en 1981, laissant Kosmos 482 comme la sonde de descente.

Incertitudes et observations

Ralf Vandebergh, astrophotographe, a capturé des images de Kosmos 482, suggérant qu'il pourrait y avoir un parachute visible. Cependant, cette hypothèse ne sera probablement jamais confirmée, car la sonde se désintégrera lors de sa réentrée. Étant donné que cette réentrée est incontrôlée, il est difficile de prédire l'heure ou le lieu exact de son retour.

McDowell a souligné que, sans informations précises, il sera impossible de déterminer où la sonde atterrira avant qu'elle ne le fasse. "Nous devrons attendre de voir après coup", a-t-il conclu.

Conclusion

Le retour de Kosmos 482 soulève des questions fascinantes sur notre histoire spatiale. Bien que des risques existent, les experts estiment que les chances de dommages sont faibles. Ce phénomène rappelle l'importance de la surveillance des objets spatiaux et de leur impact potentiel sur notre planète.