Les forces de sécurité du Sud-Soudan ont imposé ce mercredi un arrestation domiciliaire au vice-président et leader de l'opposition, Riek Machar. Cette décision survient dans un contexte de tension politique croissante, suscitant des craintes d'un retour à la guerre civile dans le pays.
Pal Mai Deng, le porte-parole officiel du Mouvement de Libération du Peuple du Sud-Soudan dans l'Opposition (SPLM-IO), a confirmé cette mesure à EFE. Il l'a qualifiée d'« action malheureuse » qui viole l'accord de paix revitalisé de 2018. Deng a exprimé sa préoccupation face à cette situation, soulignant qu'elle contredit les engagements pris dans le cadre de l'accord de paix.
Les forces de sécurité ont été déployées autour de la résidence de Machar au début de mars, bien qu'il ait pu se rendre à son bureau jusqu'à présent. Deng, qui est également ministre de l'Eau et de l'Irrigation, a averti que cette décision compromet les avancées réalisées jusqu'à présent. Il a insisté sur le fait que Machar était revenu à Juba sous la pression de leaders régionaux et internationaux pour promouvoir la paix.
Dans ce contexte, Deng a accusé la communauté internationale de ne pas exercer suffisamment de pression sur le président sud-soudanais, Salva Kiir, pour qu'il respecte pleinement l'accord de 2018. Il a souligné que la sécurité de Machar doit être une priorité pour garantir la stabilité du pays.
La détention de Machar augmente le risque de conflit civil au Sud-Soudan, un pays déjà fragile après cinq ans de guerre ayant causé la mort de près de 400 000 personnes. Bien qu'un accord de paix ait été signé en 2018, ses principales dispositions n'ont jamais été mises en œuvre. Cela soulève des inquiétudes quant à l'avenir politique du pays.
Le porte-parole a également exprimé sa préoccupation concernant la sécurité physique de Machar. Il a averti que toute action mettant en péril sa sécurité serait un obstacle à la réconciliation nationale. La communauté internationale doit donc veiller à ce que Machar reste en sécurité et ne soit pas transféré ailleurs.
La situation au Sud-Soudan est d'autant plus complexe qu'elle se déroule en parallèle avec le conflit en République du Soudan voisin. Ce mercredi, le leader de l'armée soudanaise, Abdelfatah al Burhan, a déclaré la victoire après la récupération de Khartoum, qui est désormais officiellement « libre » des Forces de Soutien Rapide (FAR). Ce conflit a également des implications pour la stabilité régionale.
Dans ce climat de tensions, la communauté internationale doit agir rapidement pour éviter une escalade de la violence au Sud-Soudan. La réconciliation et la paix doivent être prioritaires pour éviter un nouveau cycle de conflit.
En résumé, l'arrestation domiciliaire de Riek Machar soulève des inquiétudes quant à l'avenir du Sud-Soudan. La tension politique actuelle pourrait compromettre les efforts de paix. La communauté internationale doit intensifier ses efforts pour garantir la sécurité et la stabilité dans la région.