Plus de 200 civils désarmés ont été tués dans des villages au Soudan au cours de trois jours, selon un groupe de droits locaux. Les Forces de soutien rapide (RSF), impliquées dans un conflit brutal avec l'armée, sont accusées de ce massacre. Les attaques se sont produites à al-Kadaris et al-Khelwat, des zones sans présence militaire.
Le réseau des avocats d'urgence a rapporté que les RSF ont commis des exécutions, des enlèvements et des disparitions forcées. De plus, des actes de pillages ont été signalés. Les RSF, autrefois alliés à l'armée, n'ont pas commenté ces allégations graves.
Le conflit a débuté en avril 2023, suite à une rupture entre le général Abdel Fattah al-Burhan, chef de l'armée, et son ancien adjoint Mohamed Hamdan "Hemedti" Dagalo, leader des RSF. Ces tensions sont survenues après un coup d'État où les deux avaient pris le pouvoir ensemble.
Actuellement, des dirigeants des RSF se trouvent au Kenya, où ils prévoient d'annoncer des projets pour former un gouvernement rival dans les zones sous leur contrôle. Les analystes craignent que cette initiative n'aggrave davantage les divisions au Soudan.
Le conflit au Soudan a provoqué le déplacement d'environ 12 millions de personnes de leurs foyers. Des dizaines de milliers de civils ont perdu la vie, avec des atrocités commises par les RSF et l'armée. La situation humanitaire est alarmante, surtout à Darfour.
Les organisations humanitaires tirent la sonnette d'alarme concernant la famine et la violence dans cette région. Les hôpitaux sont débordés, et les soins médicaux sont devenus rares, exacerbant la souffrance des populations affectées.
Récemment, l'armée soudanaise a repris le contrôle de certaines zones de la capitale, Khartoum, y compris son quartier général militaire. Cela a constitué un coup dur pour les RSF, qui tentent de maintenir leur emprise sur des régions comme Darfour et Kordofan.
Les RSF se réunissent à Nairobi avec des groupes alliés pour finaliser un charte politique pour un "Gouvernement de Paix et d'Unité". Toutefois, le général Burhan a rejeté cette initiative, promettant de reprendre le contrôle total de Khartoum.
La situation au Soudan reste critique, avec des violences incessantes et des violations des droits humains. Le conflit entre les RSF et l'armée continue d'avoir des répercussions dévastatrices sur la population civile. Les efforts pour établir un gouvernement stable sont entravés par des luttes de pouvoir et des tensions croissantes.