Les Québécois soudanais attendent avec angoisse leur exclusion du programme de secours pour leurs proches
Situation des Québécois soudanais face à la crise
Les Québécois soudanais, comme Mayada Ageeb, vivent dans l'angoisse après avoir été exclus d'un programme humanitaire destiné à aider leurs membres de famille à fuir le Soudan. Ce programme, qui a été mis en place pour aider les familles à échapper à un conflit dévastateur, a été un espoir pour beaucoup, mais a laissé de nombreux sans solution.
Protestations et demandes d'aide
Ageeb organise des manifestations toutes les deux semaines à Montréal, exhortant le Canada à agir pour sauver les familles soudanaises. Le conflit, qui dure depuis près de deux ans, a provoqué le déplacement de plus de 12 millions de personnes. La communauté soudanaise au Canada appelle à une réponse plus rapide et efficace de la part des autorités.
La situation au Soudan a été qualifiée de pire crise humanitaire par l'Union africaine. Ageeb espère pouvoir parrainer plusieurs membres de sa famille, actuellement dispersés dans des pays voisins, mais la bureaucratie et les délais prolongés rendent cette tâche difficile.
Le programme humanitaire et ses limites
Le programme a été lancé en février 2024, acceptant 3 250 demandes pour environ 7 300 membres de famille soudanais, mais a exclu le Québec. Le gouvernement provincial a choisi de ne pas participer, laissant ainsi les Québécois soudanais sans possibilité de demande.
Les membres de la communauté ont reçu plusieurs dates de réouverture du programme, mais aucune n'a été respectée. Chaque annonce a entraîné une course pour rassembler des documents, souvent difficiles à obtenir dans une zone de guerre active.
Critiques du programme fédéral
Le programme fédéral a été critiqué pour son faible plafond de demandes, surtout comparé à d'autres programmes pour les réfugiés ukrainiens ou afghans. Les exigences financières, comme la nécessité de réserver 9 900 $ par personne, ajoutent une pression supplémentaire sur les familles qui tentent de se réunir.
Mahmoud Abdelrahman, un résident de Québec, exprime sa frustration face à cette sélection. Il a vécu au Québec pendant 17 ans et se demande pourquoi le gouvernement est si sélectif dans ses décisions d'accueil.
Les défis des réfugiés soudanais
Les histoires de fuite de la guerre sont poignantes. Mohamed Hamid, un scientifique des données à Montréal, a dû fuir Khartoum avec sa famille. Ils ont affronté des contrôles militaires et des tentatives d'extorsion avant de réussir à atteindre Port-Soudan.
Une fois à Port-Soudan, ils ont trouvé une ville saturée de personnes déplacées, où les infrastructures touristiques avaient été transformées en camps de réfugiés. Hamid et sa famille ont eu de la chance de trouver un endroit où rester.
Conclusion
La situation des Québécois soudanais demeure critique. Les retards dans la réouverture du programme humanitaire et les exigences financières rendent la situation encore plus désespérée. Les membres de la communauté continuent de lutter pour faire entendre leurs voix et obtenir l'aide nécessaire pour retrouver leurs proches.
