Le 6 juin, Élisabeth Borne a exprimé ses doutes concernant la politique de Sébastien Lecornu. Dans un entretien accordé à La Tribune Dimanche, elle a déclaré : « Je ne sais pas ce que souhaite ou pourra porter Sébastien Lecornu ». Cette déclaration survient une semaine après sa sortie du gouvernement.
Élisabeth Borne a évoqué la proximité qui semblait naturelle avec François Bayrou, prédécesseur de Lecornu. Elle a également fait part de son regret face à la succession de ministres à l’Éducation. La députée du Calvados a reconnu que le premier gouvernement de Lecornu avait suscité une incompréhension parmi l’opinion publique.
Elle a souligné que ce gouvernement ne correspondait pas à la promesse de rupture de l’exécutif, ce qui a finalement conduit à sa décision de ne pas rester. « Je ne me voyais pas rester dans ces conditions », a-t-elle ajouté.
Dans le parti, certains estiment qu’Élisabeth Borne a « payé » le prix de la réforme des retraites, adoptée sans vote grâce à l’article 49.3 de la Constitution en 2023. Cette réforme, très impopulaire, a suscité de vives réactions au sein de son propre camp.
Elle a suggéré d’étudier la suspension de cette réforme pour éviter une non-censure du Parti socialiste, ce qui démontre sa volonté de trouver un compromis.
Élisabeth Borne a appelé chacun à se préoccuper de l’intérêt du pays avant les intérêts partisans. Elle a reconnu que la suspension de la réforme des retraites a provoqué un émoi au sein de son parti, en raison des conséquences sur les réélections de certains députés.
Elle a déclaré : « En raison de la composition de l’Assemblée, nous n’avons pas d’autre choix que de bâtir des compromis ». Elle a souligné que les efforts doivent venir des deux côtés pour avancer efficacement.
Élisabeth Borne a réitéré son appel au compromis en vue du vote du budget. Elle a averti que si des obstructions se produisent, les délais pour adopter le texte ne pourront pas être respectés. Il est crucial que Sébastien Lecornu discute avec chaque groupe pour éviter un rejet final du texte.
Elle a conclu en affirmant que chacun devra faire des compromis pour que le processus législatif soit efficace.
Les déclarations d’Élisabeth Borne mettent en lumière les défis auxquels fait face le gouvernement de Sébastien Lecornu. La nécessité de bâtir des compromis est plus que jamais d’actualité, tant pour la réforme des retraites que pour le vote du budget. La situation politique actuelle exige une collaboration entre les différents partis pour avancer.