Une mission a été confiée en avril 2024 à la députée Sandrine Josso, victime de soumission chimique. Ce fléau, méconnu avant le procès des viols de Mazan, nécessite une meilleure prévention et un accompagnement accru des victimes. Un rapport parlementaire a été remis au gouvernement pour aborder ces enjeux.
Sandrine Josso déclare : « Notre message est clair : pour endiguer ce phénomène, une véritable politique d'État est nécessaire ». Elle a été droguée à son insu par le sénateur Joël Guerriau. Ce rapport, coécrit avec la sénatrice Véronique Guillotin, vise à sensibiliser sur l'importance de ce sujet.
Le procès de Mazan, symbole de la soumission chimique, a provoqué un électrochoc dans la société. « On ne peut plus fermer les yeux ni se boucher les oreilles », ajoute-t-elle, soulignant l'urgence d'agir pour les victimes.
Le rapport contient une cinquantaine de recommandations, dont 15 à mettre en œuvre en priorité. Ces recommandations couvrent la prévention, l'accompagnement des victimes, et le traitement judiciaire. Elles visent à améliorer la réponse de la société face à ce fléau.
Parmi les mesures proposées, un lancement annuel d'une campagne de sensibilisation est recommandé. Cela inclut un renforcement des moyens éducatifs sur la vie affective et sexuelle dans les établissements scolaires.
Pour faciliter le parcours des victimes, la mission préconise l'élaboration d'un référentiel par la Haute Autorité de santé (HAS). Ce référentiel inclura des outils pour le dépistage et l'accompagnement des victimes, notamment une fiche réflexe.
Ce référentiel visera également à identifier les lieux pour réaliser des prélèvements biologiques rapidement, afin d'améliorer l'efficacité des interventions.
En 2022, plus de 1 200 soumissions chimiques ont été analysées par le centre de référence des agressions facilitées par les substances (CRAFS). Ces chiffres soulignent l'ampleur du problème et l'urgence d'agir.
Le rapport recommande également l'expérimentation du remboursement des prélèvements biologiques sans dépôt de plainte. Cela pourrait encourager plus de victimes à se manifester et à obtenir de l'aide.
La soumission chimique est un fléau qui nécessite une action concertée de la part de l'État et de la société. Les recommandations formulées visent à renforcer la prévention et l'accompagnement des victimes. Il est essentiel que la société prenne conscience de ce phénomène et agisse pour protéger les plus vulnérables.