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Beatriz Corredor demande à ses prédécesseurs de signer un soutien public au modèle de réseau électrique en pleine polémique sur l'apagón

Publié le : 9 juin 2025

Réaction de Redeia après le blackout

La présidente de Redeia, Beatriz Corredor, reste active après le choc initial du blackout. Elle a envoyé une lettre à ses prédécesseurs pour qu'ils défendent, dans un manifeste, le modèle actuel de l'entreprise. Ce modèle lui permet de continuer à monopoliser le contrôle des opérations du système et de la réseau de transport.

La liste des destinataires inclut des anciens socialistes comme Jordi Sevilla et Jorge Fabra. Toutefois, certains d'entre eux estiment que le moment n'est pas propice pour un tel soutien. En effet, le débat politique se concentre actuellement sur les causes du blackout plutôt que sur le modèle de Redeia.

Appel au soutien des anciens présidents

Corredor recherche un soutien écrit de la part de présidents, y compris ceux nommés par le PP, pour affirmer que Red Eléctrica doit rester l'opérateur du système électrique. Elle souhaite également maintenir son contrôle sur le réseau de transport. Ce manifeste pourrait être interprété comme un soutien à sa gestion, alors qu'elle traverse une période délicate après des changements au sein du conseil d'administration.

Des sources proches de la demande de Corredor indiquent que certains anciens présidents doutent de la pertinence d'un tel soutien. Ils pensent que « ce n'est pas le moment » et que « le débat n'est pas là ». La vice-présidente du gouvernement, Sara Aagesen, a reconnu que changer le modèle actuel est un « débat légitime », mais que la priorité doit être d’identifier les causes du blackout.

Critiques du modèle actuel

Le modèle actuel a été remis en question, notamment par le parti au pouvoir, Sumar, qui réclame une séparation des fonctions et même une nationalisation. Corredor considère cela comme une erreur. Lors d'une intervention au congrès organisé par le Conseil Empresarial pour l'Alianza par Iberoamérica, elle a défendu que l'opérateur du système et le réseau de transport doivent être gérés par la même entreprise pour une meilleure efficacité.

Cependant, la Commission Nationale des Marchés et de la Concurrence (CNMC) a critiqué ce modèle dans un rapport l'année dernière. Elle a souligné que ce modèle pourrait entraîner des conflits d'intérêts. Corredor soutient que le modèle TSO, créé en Espagne en 1985, a été adopté par 22 des 27 pays de l'Union Européenne en raison de ses avantages pour la société.

Enquête sur le blackout

La CNMC a noté que l'Union Européenne ne prohibe ni ce modèle ni son opposé. Toutefois, un soutien à Corredor semble davantage être une recherche de légitimité qu'une réponse à un besoin de réforme. Un changement de modèle impliquerait des indemnisations pour les actionnaires de Redeia, ce qui semble peu probable.

Corredor a nié qu'il y ait eu un « échec » dans l'action de son entreprise, refusant ainsi de faire des provisions pour d'éventuelles réclamations. Cela donne l'image d'une PDG défendant ses actionnaires plutôt que celle d'un opérateur impartial. L'enquête sur le blackout menée par Entso-E n'a pas apporté d'éclaircissements significatifs sur les causes de l'incident.

Conclusion

La situation actuelle de Redeia soulève de nombreuses questions. Le manque de transparence et les doutes sur le modèle de gestion suscitent des inquiétudes. Pour un véritable changement, un appel à la transparence totale pourrait être plus bénéfique qu'un simple manifeste. L'avenir de Redeia dépendra de sa capacité à s'adapter aux critiques et à répondre aux attentes de ses parties prenantes.

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