EH Bildu maintient son soutien à Pedro Sánchez, tout en lui signalant que la stratégie du PP et de Vox est désormais défaillante. La situation politique a évolué, et le leader de la gauche abertzale, Arnaldo Otegi, appelle à une réflexion sur la nature plurinationale de l'État espagnol.
Otegi demande à Sánchez de "lever les hypothèques de 1978", en insistant sur la nécessité de reconnaître que "l'Espagne est un État plurinational". Il évoque également la tranquillité comme moyen de gagner du temps face à un PSOE qui semble en état de choc.
Otegi exhorte Sánchez à "prendre le taureau par les cornes", afin de diriger le PSOE vers des positions plus souverainistes en lien avec les aspirations basques et catalanes. Toutefois, il ne conditionne pas son soutien à des décisions concrètes.
Il réclame un "programme politique plurinational", soulignant que la corruption au sein du PSOE représente un changement de paradigme que le PNV et EH Bildu souhaitent exploiter.
Otegi a déclaré que la corruption a touché tout le monde, sauf EH Bildu, lors d'une interview sur Radio Euskadi. Il a clarifié la position de son parti cinq jours après la publication d'un rapport de l'UCO sur une affaire de commissions impliquant plusieurs figures du PSOE.
Les deux conditions que Mertxe Aizpurua présentera à Sánchez incluent une "purge des responsabilités" politiques et pénales liées à la corruption, ainsi qu'un engagement vers un programme politique plurinational.
EH Bildu a réaffirmé son soutien à María Chivite, ayant décidé de reporter jusqu'à l'automne la décision du Parlement de Navarre concernant la création d'une commission d'enquête sur les affaires de corruption. Ces affaires, selon la Guardia Civil, ont été initiées par Santos Cerdán depuis 2015.
Otegi a commenté que la vie de Cerdán n'est pas "excessivement désordonnée", le reconnaissant comme un interlocuteur habituel d'EH Bildu. Sa surprise face à l'implication de Cerdán dans la corruption souligne la complexité de la situation actuelle.
En somme, la situation politique en Espagne est marquée par des tensions autour de la corruption et des aspirations plurinationales. EH Bildu, tout en maintenant son soutien à Sánchez, appelle à des réformes significatives. Les prochaines décisions seront cruciales pour l'avenir politique du pays.