Un total de 55 journalistes, majoritairement spécialisés dans l'information judiciaire, ont signé un communiqué en faveur du droit à l'information. Cette réaction fait suite à la décision d'une juge de Madrid d'imputer quatre professionnels de la presse, notamment d'EL MUNDO, El País et 20 Minutos, pour avoir publié un rapport de la Unidad Central Operativa (UCO) de la Guardia Civil.
Ce rapport analysait le contenu du téléphone de la fiscal jefa de Madrid, Pilar Rodríguez, qui est sous enquête au Tribunal Suprême. La juge a ouvert des diligences préliminaires contre ces journalistes, qu'elle a convoqués en qualité d'investigés le 19 juin prochain.
Les journalistes concernés ont exprimé leur profond désaccord avec cette décision judiciaire. Ils ont adressé un écrit à plusieurs responsables judiciaires, dont Isabel Perelló et Celso Rodríguez Padrón, pour manifester leur inquiétude. Dans ce document, ils soulignent que les journalistes, en exerçant leur métier, ne devraient pas faire l'objet d'enquêtes pénales.
Ils affirment que cela pourrait avoir un effet disuasif sur la liberté d'informer, un droit protégé par l'article 20 de la Constitution. Les journalistes insistent sur l'importance de garantir le droit à une information véridique pour la société.
Les procédures en cours résultent de la publication de documents jugés pertinents pour l'opinion publique, liés à l'affaire contre le fiscal général et la fiscal jefa de Madrid. Les plaintes proviennent des avocats des accusés, qui estiment que des fuites ont eu lieu dans le cadre du procès.
Les journalistes rappellent que ces plaintes concernent les parties du procès et non les professionnels des médias, qui sont protégés par le secret professionnel. Ils voient cela comme une garantie contre les ingérences dans leur travail.
Les journalistes affirment leur indépendance et leur professionnalisme, en soutenant leurs collègues sous enquête. Ils soulignent que de nombreux médias publient également des informations sur cette affaire, ce qui montre l'importance de la liberté de la presse.
Ils demandent une protection pour tous les journalistes qui pourraient se retrouver dans une situation similaire à l'avenir. Leur appel met en lumière la nécessité de préserver l'intégrité du journalisme face aux pressions extérieures.
La décision de la juge de Madrid d'imputer des journalistes soulève des questions cruciales sur le droit à l'information et la liberté de la presse. Les journalistes, tout en respectant l'indépendance judiciaire, s'inquiètent des conséquences que pourraient avoir ces enquêtes sur leur capacité à informer le public.
Il est essentiel de garantir la protection des journalistes pour qu'ils puissent continuer à exercer leur métier sans crainte de représailles, afin de maintenir une société démocratique informée et éclairée.