Les initiatives de Donald Trump pour mettre fin à l'invasion de l'Ukraine suscitent un vif intérêt médiatique. Ces actions sont cruciales pour la reconfiguration de la géopolitique mondiale et provoquent un large rejet. Les partis politiques espagnols, PSOE et PP, se distancient de ses démarches, tandis que Vox le considère comme un « bon pacificateur ». Cependant, l'opinion des électeurs de Vox est divisée.
Selon un sondage de Sigma Dos pour EL MUNDO, 67% des Espagnols sont « peu » ou « pas du tout » d'accord avec le projet de Trump. Parmi les électeurs de Vox, 39% rejettent ses actions, tandis que 12% restent indécis. Ces chiffres montrent qu'une part significative de l'électorat de Vox s'oppose à la ligne suivie par la direction nationale du parti.
Ce rejet est également visible dans la communauté internationale, où l'intervention de Trump est critiquée. En Espagne, 75% des personnes interrogées ne partagent pas ses accusations envers l'Ukraine et son président, Volodimir Zelenski, qu'il a qualifié de « dictateur ». Ce sentiment est largement partagé par l'électorat de tous les partis.
La décision de Trump de négocier la paix sans inclure l'Union Européenne a provoqué un fort rejet. 78% des Espagnols estiment que Bruxelles doit « exiger de participer » aux discussions. Bien que cette opinion soit largement partagée, les électeurs de Vox sont plus divisés, avec près d'un quart pensant que l'UE ne devrait pas s'impliquer.
Cette position découle des critiques de Vox envers les dirigeants européens, qu'ils accusent de rendre l'UE « absolument irrélevante ». Ils estiment que Bruxelles n'a plus de voix à faire entendre dans les négociations pour la paix.
Une majorité d'électeurs, tous partis confondus, soutient que l'Ukraine doit participer aux négociations pour mettre fin à l'invasion. 57% pensent que l'UE ne doit s'impliquer que si le pays agressé est également inclus. Cependant, seulement 45% des électeurs de Vox partagent cette opinion, ce qui montre une certaine ambivalence au sein du parti.
Malgré cela, Vox continue de soutenir les actions de Trump, tout en affirmant qu'il est essentiel d'écouter la voix de l'Ukraine. Ce paradoxe souligne la complexité de la situation politique actuelle.
Concernant l'avenir de l'Union Européenne si elle est exclue des négociations, 75% des répondants pensent que cela la rendrait « très » ou « assez » affaiblie. Ce consensus transcende les clivages politiques, indiquant une inquiétude généralisée sur la position de l'UE dans le monde.
Face à cette nouvelle réalité, 52% des sondés estiment que l'Espagne doit accélérer l'augmentation de son dépense militaire. Le président Pedro Sánchez a déjà exprimé son intention de porter cette dépense à 2% du PIB d'ici 2029, mais une majorité s'oppose à une hausse des impôts pour y parvenir.
Les opinions des Espagnols sur les initiatives de Trump et le rôle de l'UE dans le conflit ukrainien révèlent des tensions politiques et des préoccupations pour l'avenir. La division au sein de l'électorat de Vox, ainsi que le soutien général pour une participation active de l'UE, soulignent la complexité de la situation. En fin de compte, ces dynamiques influenceront le paysage politique espagnol et européen dans les mois à venir.