La première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a annoncé qu'elle présidera un panel intitulé « Alberta Next ». Ce groupe de réflexion a pour objectif d'explorer comment la province peut se protéger des incursions économiques perçues du gouvernement fédéral libéral. Les Albertains auront la possibilité de voter sur les propositions les plus populaires lors d'un référendum en 2026.
Dans une adresse vidéo, Smith a expliqué que les Albertains pourraient voter sur les idées discutées lors des réunions en personne et virtuelles du panel. Elle a exprimé son indignation face à la perception que le monde a de l'Alberta, malgré ses ressources naturelles abondantes. "Nous avons les ressources les plus accessibles de tous les pays, et pourtant, nous les bloquons", a-t-elle déclaré.
Smith a souligné que les attaques du gouvernement fédéral contre l'Alberta sont devenues insupportables pour les citoyens. Elle a également précisé que la question de la séparation de l'Alberta du Canada ne figurera pas sur le bulletin de vote, sauf si les citoyens réussissent à collecter suffisamment de signatures.
Un projet de loi actuellement à l'étude vise à faciliter la collecte des signatures nécessaires pour déclencher un référendum. Smith a affirmé qu'elle ne soutenait pas la séparation de l'Alberta, mais a insisté sur le fait que toute question de référendum doit respecter les droits constitutionnels des peuples autochtones.
Elle a également mis à jour une liste de revendications que le gouvernement minoritaire de Mark Carney doit satisfaire pour respecter les Albertains. Parmi ces revendications, elle souhaite des consultations avant l'imposition de droits d'exportation par le gouvernement fédéral.
Smith a annoncé son intention de nommer une équipe spéciale de négociation fédérale. Cette équipe aura pour mission de sécuriser des corridors pour le transport des produits pétroliers et gaziers de l'Alberta vers les côtes pacifique, arctique et atlantique. Elle a également demandé des transferts d'égalisation par habitant similaires à ceux des autres grandes provinces.
Les préoccupations concernant les tarifs d'exportation et les réglementations environnementales demeurent au centre des discussions. Smith a appelé à l'abrogation de la législation sur l'impact environnemental pour les grands projets d'infrastructure, ainsi qu'à la suspension de l'interdiction des pétroliers sur la côte nord de la Colombie-Britannique.
La victoire des libéraux fédéraux a suscité des réactions vives en Alberta. Smith a noté que de nombreux Albertains se sentent frustrés par le gouvernement fédéral. "Ils sont loyalistes et nos amis et voisins", a-t-elle déclaré, soulignant que leur frustration est justifiée.
Des manifestations et des pétitions appelant à la séparation de l'Alberta du Canada ont vu le jour. Cette dynamique témoigne d'un sentiment croissant parmi certains Albertains qui estiment que le gouvernement fédéral entrave leur prospérité.
La situation en Alberta est en pleine évolution, avec des tensions croissantes entre la province et le gouvernement fédéral. Le panel « Alberta Next » et les discussions sur la séparation illustrent un climat politique chargé. La première ministre Danielle Smith cherche à défendre les intérêts de l'Alberta tout en naviguant dans des eaux politiques complexes. L'avenir de la province dépendra des décisions prises dans les mois à venir.