Un café sous un autre nom : Starbucks évite la controverse en Corée du Sud

Introduction

Starbucks a récemment pris une décision controversée en interdisant l'utilisation de certains noms sur son application en Corée du Sud. Cette mesure vise à maintenir la neutralité politique pendant la saison électorale. En effet, les clients ne pourront pas utiliser les noms des candidats à la présidence pour commander leurs boissons.

Mesure de neutralité politique

Dans un contexte politique tendu, Starbucks a décidé de bloquer les noms de six candidats, incluant des figures comme Yoon Suk Yeol et Lee Jae-myung. Cette décision est motivée par le besoin de garantir une expérience client agréable sans controverse. La société a déclaré que cette interdiction serait levée après l'élection du 3 juin.

La Corée du Sud est actuellement marquée par des tensions politiques croissantes. Les entreprises et les célébrités cherchent souvent à se montrer neutres pour éviter des réactions négatives. Starbucks a appris cette leçon après que des clients aient utilisé des phrases politiques comme surnoms lors de leurs commandes.

Réactions du public

Les avis sur cette décision varient. Certains, comme Jang Hye-mi, estiment que les gens sont trop sensibles. D'autres, comme Ji Seok-bin, trouvent la règle un peu trop triviale, mais comprennent la logique derrière cette mesure. En effet, la polarisation des opinions politiques rend les discussions souvent conflictuelles.

Cette situation soulève des questions sur la liberté d'expression et l'impact des décisions commerciales sur la vie quotidienne. Les clients se demandent si leur nom pourrait un jour être associé à un candidat et ainsi devenir un sujet de controverse.

Impact sur les médias et les célébrités

Starbucks n'est pas la seule entreprise à prendre des mesures similaires. Le moteur de recherche Naver a également désactivé les sugestions de recherche liées aux candidats. Cela vise à fournir des informations plus précises et équitables durant la campagne électorale.

Les célébrités doivent également faire preuve de prudence. Leur style vestimentaire est scruté, et des couleurs comme le bleu ou le rouge peuvent être interprétées comme un soutien à un parti. Par exemple, Kim Hee-chul a été critiqué pour avoir porté des pantoufles rouges lors de la précédente élection.

Le rôle du style et de l'image

Les stylistes évitent les couleurs politiquement chargées durant les élections. Un maquilleur a déclaré qu'ils privilégient des teintes neutres comme le noir, le blanc ou le gris. De plus, même des gestes comme le v signe peuvent être interprétés comme un soutien à un candidat, ce qui complique encore plus la situation.

Les célébrités doivent naviguer avec soin dans ce climat politique, où chaque choix peut avoir des conséquences. Cela témoigne d'une culture de prudence face à la polarisation croissante au sein de la société coréenne.

Conclusion

La décision de Starbucks de bloquer les noms de candidats illustre les défis auxquels les entreprises sont confrontées en période d'élections. En cherchant à maintenir une neutralité politique, elles doivent naviguer dans un paysage complexe où chaque action peut être interprétée de diverses manières. La situation en Corée du Sud montre à quel point la politique peut influencer des aspects de la vie quotidienne, même dans des lieux aussi banals que des cafés.