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La Commission des relations du travail de la Colombie-Britannique conclut que Starbucks a proféré des menaces contre un employé pro-syndical

Publié le : 15 février 2025

Décision du Conseil des relations du travail de la Colombie-Britannique

Le Conseil des relations du travail de la Colombie-Britannique a conclu que Starbucks avait injustement proféré des "menaces de conséquences défavorables" contre une employée en raison de ses activités de syndicalisation. Toutefois, le conseil a également reconnu que l’entreprise avait une raison commerciale légitime pour fermer son unique emplacement syndiqué à Vancouver.

Le magasin syndiqué, situé sur Dunbar Street, a fermé ses portes en 2023. Cette fermeture a été contestée par le syndicat des travailleurs de l'acier, Local 2009, qui a déposé une plainte concernant les pratiques de travail.

Fermeture du magasin de Dunbar Street

La plainte a été déposée après la fermeture du magasin moins d'un an après que ses employés aient été syndiqués. Starbucks a été accusé d'avoir discipliné une employée pour avoir porté un t-shirt syndical. Dans sa décision datée du 11 février, le conseil a noté que Starbucks a nié avoir fermé le café pour des raisons anti-syndicales.

Selon Starbucks, la fermeture était déjà envisagée en raison de l'expiration du bail et de la taille insuffisante du bâtiment. Le syndicat a soutenu que la fermeture visait à dissuader d'autres employés de se syndiquer, mais le conseil a rejeté cet argument.

Réaction de Starbucks

Mary Franssen, porte-parole de Starbucks Canada, a déclaré dans un communiqué que l’entreprise était satisfaite que la fermeture du magasin de Dunbar ait été jugée légitime. Elle a précisé que la décision avait été prise sans tenir compte du statut syndical.

Starbucks a affirmé appliquer le même critère pour évaluer, modifier ou fermer ses magasins, qu'ils soient représentés par un syndicat ou non, afin de garantir l'expérience Starbucks à ses clients et employés.

Menaces à Langley

La deuxième partie de la plainte concernait un incident à Langley, où une employée a été menacée de discipline pour avoir porté un t-shirt avec un logo syndical. Elle a rapporté qu'un manager lui avait dit que les choses deviendraient "désordonnées" si elle poursuivait ses activités syndicales.

Les déclarations du manager ont été jugées anti-syndicales par le conseil, qui a noté qu'elles visaient à contraindre l'employée à cesser son engagement syndical. Le conseil a trouvé que Starbucks avait enfreint le code du travail en usant de coercition et de menaces.

Conclusion et mesures ordonnées

Le conseil a ordonné à Starbucks de cesser toute conduite jugée en violation du code. De plus, la société doit afficher une copie de la décision du conseil dans deux de ses cafés à Langley et Surrey, en Colombie-Britannique.

Starbucks Canada a déclaré respecter la décision du conseil et s'engage à se conformer aux exigences qui en découlent. Cette affaire souligne l'importance de la protection des droits des travailleurs dans le cadre des activités syndicales.

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