
Des travailleurs de Starbucks et des membres de syndicats dans dix pays se mobilisent pour soutenir les employés en grève aux États-Unis. Cette action, prévue pour mercredi, est organisée par le syndicat Starbucks Workers United, qui a récemment lancé une grève pour revendiquer de meilleures conditions de travail.
La grève, qui a débuté le mois dernier, implique environ 3 000 baristas dans plus de 100 villes américaines. Les travailleurs exigent une augmentation de salaire et un meilleur effectif, ainsi que la résolution de centaines de plaintes pour pratiques de travail injustes. Starbucks a déclaré que cette grève n'affectait qu'1 % de ses magasins.
Les actions internationales rassembleront des centaines de travailleurs et de supporters, selon le syndicat. Bien que l'impact financier sur l'entreprise soit jugé limité, cette mobilisation vise à accroître la pression sur la chaîne après l'échec des négociations.
Au Royaume-Uni, des rassemblements sont organisés par le syndicat Unite à Londres, Norwich et Glasgow. À Glasgow, des travailleurs participeront à un arrêt de travail. Des manifestations coordonnées sont également prévues dans des villes d'Australie, Brésil, Canada, Italie, Pays-Bas, Allemagne, Suisse et Turquie.
Les baristas se préparent également à protester au plus grand Starbucks du monde, situé à Chicago. Diego Franco, un barista de Chicago, a déclaré : « Les dirigeants de Starbucks doivent savoir : partout où Starbucks est présent, nos lignes de piquetage seront également là. »
Starbucks soutient que ses salaires et avantages sociaux sont parmi les meilleurs de l'industrie et que les baristas continuent à recevoir en moyenne plus d'heures de travail par semaine. Cependant, l'entreprise fait face à des boycotts de consommateurs et à une concurrence accrue, tout en tentant de regagner sa clientèle avec des promesses de service plus rapide.
Sous la direction de Brian Niccol, Starbucks a annoncé un investissement de plus de 500 millions de dollars pour améliorer le personnel et la formation. En octobre, la chaîne a rapporté une croissance de 1 % des ventes dans ses magasins ouverts depuis au moins un an, marquant son premier accroissement trimestriel en près de deux ans.
Malgré ces progrès, l'entreprise est toujours confrontée à un conflit de travail de longue durée qui pourrait entraver sa reprise. Le syndicat Starbucks Workers United, créé il y a quatre ans, a remporté des élections dans plus de 600 magasins, représentant environ 5 % des emplacements détenus par la chaîne aux États-Unis.
Les dirigeants syndicaux affirment que les relations se sont améliorées l'année dernière, mais que les discussions sur les contrats ont stagné depuis l'arrivée de Niccol à la tête de l'entreprise. Même après l'accord de faire appel à un médiateur, des divergences persistent sur les salaires et le personnel.
Les manifestations des travailleurs de Starbucks à l'échelle mondiale illustrent la lutte continue pour des conditions de travail équitables. Alors que le syndicat tente de renforcer sa position, l'entreprise doit naviguer entre les demandes des employés et les défis du marché. L'avenir des relations de travail chez Starbucks dépendra des résultats de ces négociations cruciales.