Plus de 220 députés ont signé une lettre à Sir Keir Starmer, l'appelant à reconnaître la souveraineté palestinienne. Ces députés, issus de neuf partis politiques, estiment que cette reconnaissance enverrait un message puissant et constituerait une étape cruciale vers une solution à deux États.
Ce courrier met une pression supplémentaire sur le Premier ministre, surtout après l'engagement de la France à reconnaître l'État palestinien dans les mois à venir. Cependant, après un appel téléphonique d'urgence avec le président français Emmanuel Macron et Friedrich Merz d'Allemagne, Sir Keir a déclaré que la reconnaissance devait s'inscrire dans un plan plus large menant à une solution durable.
Dans sa déclaration, Sir Keir a affirmé : "Je travaille avec nos alliés les plus proches sur un chemin vers la paix dans la région." Il a souligné l'importance de solutions pratiques qui amélioreraient la vie des personnes touchées par ce conflit. Ce chemin doit inclure des étapes concrètes pour transformer le cessez-le-feu nécessaire en paix durable.
Il a insisté sur le fait que la reconnaissance de l'État palestinien doit faire partie de ce plan. "Je suis sans équivoque à ce sujet", a-t-il ajouté, tout en précisant que cela doit garantir la sécurité tant pour les Palestiniens que pour les Israéliens.
Suite à leur appel d'urgence, les dirigeants du Royaume-Uni, de la France et de l'Allemagne ont exprimé leur volonté de prendre des mesures pour soutenir un cessez-le-feu immédiat. Leur déclaration n'a pas mentionné la reconnaissance de l'État palestinien, mais a souligné la nécessité d'une sécurité durable pour tous dans la région.
Ils ont également critiqué le gouvernement israélien, demandant la levée des restrictions sur l'aide humanitaire à Gaza. Leurs propos mettent en lumière la catastrophe humanitaire actuelle, insistant sur le fait que cette situation doit cesser immédiatement.
La lettre des députés fait suite à une condamnation par le Royaume-Uni et 27 autres pays des conditions inhumaines auxquelles sont confrontés les civils à Gaza. Selon le ministère israélien des Affaires étrangères, il n'y a pas de siège, et ils rejettent les accusations de malnutrition.
Pourtant, l'ONU rapporte que plus de 1 000 Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne en tentant d'obtenir de l'aide alimentaire. Cette situation soulève des préoccupations majeures quant à la sécurité et à la dignité des personnes touchées.
La lettre a recueilli le soutien de 131 députés travaillistes, incluant des figures de proue comme Liam Byrne et Ruth Cadbury. D'autres partis, tels que les Libéraux-Démocrates et les Verts, ont également apporté leur soutien. Les députés affirment qu'il existe un consensus transpartisan sur la reconnaissance de l'État palestinien comme partie d'une solution à deux États.
Bien que la reconnaissance ne mette pas fin à la souffrance à Gaza, les députés estiment qu'elle serait particulièrement significative compte tenu de l'histoire du Royaume-Uni dans la région.
La députée Sarah Champion, qui a organisé la lettre, a déclaré que la solution à deux États reste la seule option viable pour une paix durable. Elle a ajouté que la reconnaissance enverrait un message symbolique fort de soutien aux droits du peuple palestinien, en leur rappelant qu'ils ne sont pas seuls.