
Sir Keir Starmer a qualifié Nigel Farage de "sans courage" et l'a accusé de ne pas avoir suffisamment expliqué les allégations de commentaires racistes et antisémites qu'il aurait faits durant sa scolarité. Cette semaine, le journal Guardian a rapporté que plusieurs contemporains de Farage au Dulwich College, une école privée de Londres, ont affirmé qu'il avait plaisanté sur les chambres à gaz.
Les accusations incluent également un incident où Farage aurait mis un autre élève en détention à cause de la couleur de sa peau. En réponse, le parti Reform UK insiste sur le fait que ces allégations sont "entièrement sans fondement".
Réagissant aux commentaires de Sir Keir, Farage a déclaré :
"Pour le premier ministre le plus faible de mémoire récente de m'appeler sans courage est totalement ridicule."
En se rendant au sommet du G20 en Afrique du Sud, Sir Keir a affirmé que Farage devait "expliquer les commentaires, ou les commentaires présumés", et ce, le plus rapidement possible.
Sir Keir a ajouté que le leader de Reform UK n'a pas un bon historique concernant ces questions, rappelant qu'une députée de son parti est restée membre après avoir fait des remarques sur l'ethnicité des personnes dans des publicités télévisées.
Sarah Pochin, élue en mai dernier, avait déclaré le mois dernier :
"Cela me rend folle de voir des publicités pleines de personnes noires, pleines de personnes asiatiques, pleines de personnes qui sont essentiellement de tout sauf blanches."
Elle a soutenu que cela ne reflète pas notre société. Pochin s'est rapidement excusée pour ses propos, que le premier ministre avait qualifiés de "racisme choquant".
Farage a qualifié ces commentaires d'"horribles" mais a affirmé qu'ils n'étaient pas destinés à être racistes. En réponse aux accusations, Sir Keir a déclaré : "L'homme est sans courage", ajoutant qu'il aurait agi immédiatement si cela avait été un membre de son parti.
Sir Keir a indiqué que Farage "doit expliquer les dernières allégations" et a ajouté qu'il doit également justifier son inaction face à ce qui est manifestement du racisme. Il a souligné que Farage a beaucoup de choses à dire sur divers sujets, mais qu'il devrait faire preuve de leadership en matière de racisme.
Farage, quant à lui, a rétorqué que les électeurs auront leur mot à dire sur les deux hommes lors des prochaines élections. Un proche de Farage a qualifié le premier ministre de "désespéré", affirmant qu'il est en difficulté dans les sondages et qu'il s'en prend à Farage.
Les tensions entre Sir Keir Starmer et Nigel Farage révèlent des enjeux profonds autour des accusations de racisme et de la responsabilité des leaders politiques. Leurs échanges soulignent l'importance de la transparence et du leadership dans le débat public. Les prochaines élections pourraient être un moment clé pour évaluer l'impact de ces controverses sur l'opinion publique.