Les récentes statistiques criminelles en Afrique du Sud remettent en question les allégations de génocide contre les blancs, selon le ministre de la police. Cette déclaration fait suite à des commentaires controversés du président américain Donald Trump, qui a évoqué la persécution des agriculteurs blancs lors d'une rencontre avec le président sud-africain Cyril Ramaphosa.
Le ministre Senzo Mchunu a précisé que, entre janvier et mars, cinq des six personnes tuées sur des fermes étaient noires, et une seule était blanche. Le victime blanc résidait sur une ferme, tandis que les victimes noires comprenaient deux propriétaires de ferme, deux employés et un manager.
De plus, Mchunu a signalé que durant le trimestre précédent, douze meurtres avaient été enregistrés sur des fermes, dont un propriétaire blanc. C'est la première fois que les statistiques criminelles sont ventilées par race, une démarche motivée par les récentes allégations de génocide.
Un juge sud-africain a récemment qualifié l'idée de génocide de "clairement imaginée". Cette décision a été prise dans le cadre d'un litige successoral impliquant un don à un groupe suprémaciste blanc. Les rumeurs de génocide circulent depuis des années, attirant l'attention de groupes de droite aux États-Unis.
Lors de la rencontre avec Trump, Ramaphosa a tenté de rétablir les relations entre les deux pays. Trump a, par ailleurs, accordé l'asile à près de 60 Afrikaners, affirmant qu'ils étaient des "victimes d'une discrimination raciale injuste".
Malgré les déclarations de Mchunu, il a reconnu que la criminalité demeure un problème majeur en Afrique du Sud, touchant toutes les couches de la société. Par ailleurs, il a rejeté les accusations selon lesquelles le gouvernement exproprierait des terres appartenant à des agriculteurs blancs.
Plus tôt cette année, Ramaphosa a signé une loi controversée permettant au gouvernement de saisir des terres privées sans compensation dans certains cas. Cependant, le gouvernement a affirmé qu'aucune terre n'avait encore été saisie en vertu de cette loi.
Les relations entre l'Afrique du Sud et les États-Unis se sont détériorées depuis l'arrivée de Trump au pouvoir. En plus d'offrir l'asile aux Afrikaners, le président américain a réduit l'aide à l'Afrique du Sud et a expulsé son ambassadeur.
En conclusion, les statistiques criminelles récentes et les déclarations du ministre de la police mettent en lumière la complexité de la situation en Afrique du Sud. Les allégations de génocide n'ont pas de fondement solide et nécessitent une analyse plus approfondie des faits. La criminalité reste un défi majeur, mais elle ne doit pas être utilisée pour alimenter des discours polarisants.