
Lors d'une récente audition au Parlement, un dirigeant de Stellantis a été interrogé sur les accords de subventions conclus avec le gouvernement canadien. Ces accords incluent-ils des garanties d'emploi pour les travailleurs canadiens de l'automobile ? Bien que les responsables gouvernementaux affirment que oui, Jeff Hines, ancien président de Stellantis Canada, a évité de répondre directement à cette question.
Hines a souligné l'engagement de l'entreprise envers ses employés canadiens, tout en indiquant que certaines informations de ces accords restent confidentielles. Il a déclaré : "Nous sommes engagés à maintenir la main-d'œuvre au Canada," sans préciser si des protections avaient été incluses dans les contrats passés.
La situation est d'autant plus préoccupante après l'annonce de la construction du Jeep Compass à l'usine de Belvidere, dans l'Illinois. Cette décision a laissé de nombreux travailleurs de l'usine de Brampton dans l'incertitude. Hines a récemment été nommé responsable des solutions de flotte en Amérique du Nord et a mentionné que Stellantis prévoit d'embaucher 1 500 personnes supplémentaires à Windsor.
Depuis 2022, l'entreprise a investi 8,6 milliards de dollars au Canada. Hines a également évoqué les incertitudes économiques et commerciales qui influencent les décisions futures de l'entreprise. Malgré cela, il a confirmé que Stellantis a des plans pour l'usine de Brampton, qui comptait environ 3 000 employés avant sa fermeture pour reconfiguration.
Lors de son témoignage, Hines a été interrogé par la députée Kathy Borrelli sur l'impact de l'industrie automobile sur la région de Windsor. Elle a souligné que 24 000 travailleurs dépendent de ce secteur pour subvenir à leurs besoins familiaux. Hines a répondu : "C'est notre intention de maintenir notre présence à Windsor," se montrant optimiste quant à l'expansion de l'entreprise.
Il a également noté que l'usine NextStar à Windsor a déjà embauché 1 000 personnes, avec des prévisions de création de 2 500 postes au total. Cette expansion est essentielle pour rassurer les employés sur l'avenir de leurs emplois dans la région.
Des responsables gouvernementaux ont affirmé que Stellantis avait accepté de maintenir sa présence canadienne dans le cadre d'un accord de 15 milliards de dollars pour la construction de la première usine de batteries électriques du pays à Windsor. Cependant, une analyse des documents par CBC News n'a trouvé aucune garantie explicite à cet égard.
Hines a également mentionné que l'entreprise envisageait plusieurs options pour l'usine de Brampton, sans pouvoir indiquer quand une décision serait prise. Il a reconnu que les tarifs imposés par le gouvernement américain ont joué un rôle dans le changement de stratégie, mais ce n'était pas le seul facteur.
La situation actuelle de Stellantis soulève de nombreuses questions sur l'avenir de l'industrie automobile au Canada. Alors que l'entreprise continue d'affirmer son engagement envers ses employés, les incertitudes économiques et les décisions stratégiques créent un climat d'inquiétude parmi les travailleurs. L'avenir des emplois dans le secteur automobile canadien reste à surveiller de près.