
Le retour de Catherine Trautmann dans la course aux municipales 2026 à Strasbourg crée un véritable tremblement de terre local. À moins de 100 jours du scrutin, la maire sortante, Jeanne Barseghian (Les Écologistes), accuse un retard de 13 points dans les intentions de vote. Les candidatures se multiplient, révélant des clivages idéologiques anciens, notamment avec le PS et la candidature de Trautmann.
Actuellement, les réserves de voix pour l’édile en poste semblent limitées. Selon des observateurs, le premier tour pourrait même donner lieu à une quadrangulaire. Bien que Jeanne Barseghian soit soutenue par plusieurs partis, elle ne parvient pas à rassembler toute la gauche, ce qui complique sa position.
Un second sondage Ifop, relayé par les DNA et commandé par le parti Horizons, révèle que l’avance de Catherine Trautmann (PS) s’accroît avec 29 % des voix. Ce chiffre est en hausse par rapport à un précédent sondage de septembre, où sa candidature n’était pas encore officialisée. En revanche, Jean-Philippe Vetter (LR) perd des points, atteignant 16 %, tandis que Barseghian stagne à 16 %.
De son côté, Pierre Jakubowicz (Centre) atteint 10 % et se rapproche des 12 % de Kobryn (LFI) et des 11 % de Joron (RN). Ce contexte électoral montre une dynamique intéressante, avec une ancien maire qui reprend du terrain dans l’opinion publique.
Catherine Trautmann a pris le pouls de Strasbourg et a choisi la thématique de la sécurité comme leitmotiv de sa campagne. Dans un entretien à Rue 89, elle propose une police municipale plus visible et présente. Elle souhaite également établir des antennes de police dans les quartiers et des patrouilles régulières pour rassurer la population.
Pour Trautmann, il est essentiel de créer une dissuasion pacifique. Elle souligne l'importance de la présence des élus sur le terrain avec les agents de police. Cette approche vise à établir un climat de confiance entre les citoyens et les forces de l’ordre.
Un autre dossier brûlant est celui du Tram nord, qui a récemment cristallisé l’opinion locale. Ce projet emblématique a reçu un avis défavorable de la commission d’enquête publique fin 2024. Catherine Trautmann, Jean-Philippe Vetter et Pierre Jakubowicz se sont unis contre ce projet cher à Jeanne Barseghian.
Catherine Trautmann a affirmé que ce travail transpartisan ne signifie pas une alliance électorale avec les candidats de droite. Elle se positionne clairement sur ce dossier, cherchant à défendre ses idées tout en restant ouverte au dialogue.
Le retour de Catherine Trautmann dans la course aux municipales à Strasbourg est marqué par des enjeux cruciaux. La dynamique des sondages, les questions de sécurité et le projet du Tram nord sont au cœur des débats. À moins de 100 jours du scrutin, la campagne s’intensifie et les électeurs devront faire des choix déterminants pour l’avenir de leur ville.