La mort de Raphael Graven, 46 ans, lors d'une diffusion en direct sur la plateforme Kick, a provoqué une onde de choc et une réaction massive. Ce tragique événement soulève des questions sur la violence et l'humiliation subies par les streamers pour le divertissement des spectateurs. Les autorités ont ouvert une enquête pour examiner ces allégations.
Raphael Graven, connu sous le nom de Jean Pormanove, est décédé près de Nice pendant une diffusion qui durait depuis plus de 298 heures. Les médias français rapportent que la diffusion a été interrompue après que ses co-streamers l'ont trouvé inconscient sur son lit. Le procureur Damien Martinelli a indiqué que l'autopsie a révélé que la mort n'était pas causée par un traumatisme et n'était pas liée à l'intervention d'une autre personne.
Des analyses médicales et toxicologiques supplémentaires ont été ordonnées. Graven avait accumulé des centaines de milliers de followers sur TikTok et Instagram, et sa transition vers Kick a vu une augmentation de contenus où il était souvent humilié et exposé à des violences.
Graven avait commencé par publier du contenu de gaming, mais s'est tourné vers Kick où les spectateurs l'ont vu subir diverses humiliations. Des vidéos montrent Graven enchaîné ou au sol, semblant souffrir. Des extraits partagés sur X après sa mort montrent également des actes de violence, tels que des coups et des insultes.
Une enquête menée par le site Mediapart avait déjà signalé des abus subis par Graven et un autre streamer handicapé, encouragés par des spectateurs. Des co-streamers ont été accusés de l'avoir frappé plusieurs fois quelques heures avant sa mort.
La mort de Graven a conduit à l'ouverture d'une enquête judiciaire sur la violence et les humiliations dont il a été victime. Le procureur a déclaré que l'enquête vise à examiner la violence délibérée contre des personnes vulnérables. Deux co-streamers ont été brièvement arrêtés en janvier, mais ont été relâchés.
Les enquêteurs ont interrogé Graven et un co-streamer, qui ont tous deux nié être des victimes de violence, affirmant que les événements étaient scénarisés pour créer un buzz. Un avocat a déclaré que les scènes de violence étaient fictives, affirmant qu'elles suivaient un script.
Clara Chappaz, ministre déléguée à l'intelligence artificielle, a qualifié la violence subie par Graven d'horreur absolue. Elle a exprimé ses condoléances à sa famille et a souligné la responsabilité des plateformes en ligne. Les co-streamers de Graven ont été bannis en attendant l'issue de l'enquête.
La plateforme Kick a déclaré qu'elle coopérait pleinement avec les autorités et a exprimé sa tristesse face à la perte de Graven. Elle a rappelé que, bien que les créateurs puissent s'exprimer librement, le contenu incitant à la violence n'est pas autorisé.
La tragédie entourant la mort de Jean Pormanove soulève des préoccupations majeures concernant la sécurité des streamers et la régulation des contenus en ligne. Les enquêtes en cours visent à garantir que de tels abus ne se reproduisent pas à l'avenir. Il est crucial que les plateformes prennent des mesures pour protéger leurs utilisateurs.