La plateforme de streaming Netflix remet en question le cadre actuel qui l’oblige à attendre 15 mois avant de pouvoir diffuser un film après sa sortie en salles en France. Cette information a été confirmée par le groupe, qui a déposé un recours au Conseil d’État pour contester ce calendrier. Netflix souhaite réduire ce délai à 12 mois sans augmenter son financement du cinéma français.
Actuellement, Netflix investit 50 millions d'euros par an dans le cinéma français, représentant 4 % de son chiffre d’affaires dans le pays. Le recours de Netflix porte sur un arrêté du 13 février qui a rendu obligatoire un nouvel accord sur la chronologie des médias, négocié entre professionnels du cinéma et diffuseurs.
Dans le système actuel, le délai d’attente pour les diffuseurs dépend principalement du montant qu’ils investissent dans la production cinématographique française. Par exemple, Canal+, premier contributeur du cinéma tricolore, peut diffuser des films six mois après leur sortie. Ce groupe a récemment annoncé un investissement d’au moins 480 millions d’euros jusqu’en 2027 dans le cinéma français.
En janvier, Disney a également obtenu un raccourcissement de son délai de diffusion sur sa plateforme Disney+, passant de 17 à 9 mois après des négociations. En échange, Disney s'est engagé à augmenter sa part de chiffre d’affaires français consacrée à la création audiovisuelle, dont une partie ira au cinéma.
Les réactions à cette situation sont diverses. Certains professionnels du cinéma soutiennent la position de Netflix, tandis que d'autres craignent que cela n'affecte le financement du cinéma français. Le débat sur la chronologie des médias met en lumière les tensions entre les diffuseurs et les créateurs.
Cette contestation de Netflix pourrait également entraîner des changements dans la manière dont les films sont diffusés en France. Les discussions autour de la répartition des investissements et des délais de diffusion continueront d'alimenter le débat public.
En conclusion, la contestation de Netflix concernant la chronologie des médias soulève des questions importantes sur l'avenir de la diffusion cinématographique en France. Le groupe cherche à réduire le délai d'attente tout en maintenant son niveau d'investissement. Ce débat pourrait avoir des répercussions significatives sur le paysage du cinéma français et sur les relations entre les diffuseurs et les créateurs.