Depuis quelques jours, une tendance surprenante a envahi les réseaux sociaux, inspirée par les œuvres du célèbre Studio Ghibli. Cette vague a été déclenchée par la dernière mise à jour de ChatGPT, qui permet de générer des images de manière innovante. De nombreux utilisateurs se sont emparés de cette nouvelle fonctionnalité, créant des œuvres qui rappellent l'esthétique de Miyazaki.
Le 25 mars, OpenAI a lancé une nouvelle fonctionnalité dans ChatGPT, permettant de créer des images à partir de simples requêtes. Cette avancée a rapidement captivé les utilisateurs, qui ont commencé à produire des images inspirées par des scènes iconiques de films tels que « Le voyage de Chihiro » et « Mon voisin Totoro ».
Les utilisateurs payants peuvent générer des images sans limites, tandis que les utilisateurs gratuits rencontrent des restrictions. Cette différence a suscité des débats sur l'accessibilité de l'IA et son utilisation dans la création artistique.
La classe politique a rapidement réagi à cette tendance. Emmanuel Macron a partagé une image générée par l'IA pour célébrer un événement lié à la Protection civile. Cependant, cette initiative a également attiré des critiques, certains internautes dénonçant un manque de respect envers Miyazaki et son œuvre.
Des artistes comme Vincent Bal ont exprimé leur inquiétude face à l'utilisation de l'IA pour reproduire des styles artistiques sans autorisation. Cette polémique souligne les tensions croissantes entre innovation technologique et respect des droits d'auteur.
La question de la protection des styles artistiques est complexe. Selon Julie Jacob, avocate spécialisée, le style d'un studio n'est pas protégé par le droit d'auteur. Cela signifie que générer des images inspirées par Ghibli ne constitue pas nécessairement une contrefaçon.
Cependant, il existe des préoccupations concernant la concurrence déloyale. Si une identité graphique est reconnaissable, cela pourrait ouvrir la porte à des actions en justice de la part des créateurs originaux, comme le Studio Ghibli.
Hayao Miyazaki, co-fondateur du Studio Ghibli, n'a pas encore réagi à cette polémique, mais il a exprimé son aversion pour l'IA par le passé. En 2016, il avait déclaré que l'utilisation de l'IA dans l'animation était une insulte à la vie.
Ces inquiétudes soulèvent des questions sur l'avenir de la créativité humaine dans le domaine artistique. La colère des artistes face à l'IA pourrait marquer un tournant dans la discussion sur le droit d'auteur et la propriété intellectuelle.
La montée de l'IA dans la création artistique, comme le montre la tendance Ghibli, ouvre un débat essentiel sur l'impact de la technologie sur l'art. Les préoccupations des artistes et des juristes soulignent la nécessité d'une réflexion approfondie sur la protection des droits d'auteur. Alors que l'IA continue de progresser, il est crucial de trouver un équilibre entre innovation et respect de la créativité humaine.