Le Département américain de l'Éducation a informé l'Université Harvard qu'il allait geler des milliards de dollars en subventions de recherche futures et autres aides. Cette décision intervient jusqu'à ce que la plus ancienne et la plus riche université des États-Unis cède à plusieurs demandes de l'administration Trump.
Cette mesure représente une nouvelle attaque de l'administration Trump, qui cherche à utiliser le pouvoir financier fédéral pour forcer les institutions à modifier leurs politiques. Cela concerne non seulement les universités, mais aussi d'autres entités comme les cabinets juridiques.
Dans une lettre adressée à Harvard, la secrétaire du Département de l'Éducation, Linda McMahon, a exprimé des préoccupations concernant l'antisémite sur le campus et a critiqué les politiques scolaires qui prennent en compte la race des étudiants. Elle a également mis en avant le manque de professeurs conservateurs à l'université.
Harvard a réagi en déclarant que cette lettre imposait un contrôle sans précédent et inapproprié sur l'université. Un porte-parole a affirmé que Harvard continuerait de défendre son autonomie contre ce qu'il considère comme une ingérence illégale.
La décision de geler le financement futur marque un changement de tactique de l'administration Trump, qui avait déjà suscité des inquiétudes juridiques avec des tentatives similaires sur des fonds existants.
Trump a ciblé Harvard en raison d'allégations d'antisémite lors des manifestations pro-palestiniennes. Ces manifestations ont été déclenchées par l'assaut militaire d'Israël sur Gaza après l'attaque d'octobre 2023 par des militants du Hamas.
Les manifestants, y compris certains groupes juifs, soutiennent que le gouvernement confond à tort leur critique des actions d'Israël avec de l'antisémite, et leur défense des droits palestiniens avec un soutien à l'extrémisme.
Récemment, l'administration a lancé un examen formel de près de 9 milliards de dollars de financement fédéral pour Harvard. Elle a exigé que l'université interdise les pratiques de diversité, d'équité et d'inclusion, et qu'elle réprime certains groupes pro-palestiniens.
En réponse, Harvard a rejeté de nombreuses demandes de Trump, les qualifiant d'attaque contre la liberté d'expression et la liberté académique. L'université a intenté une action en justice contre l'administration après le gel de plus de 2 milliards de dollars de financement fédéral.
La situation entre Harvard et l'administration Trump souligne les tensions croissantes autour des politiques éducatives et des questions de liberté d'expression. Les conséquences de ces décisions pourraient avoir des impacts significatifs sur la recherche et l'enseignement supérieur aux États-Unis.