Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, Harvard est devenue une cible privilégiée. L'administration a récemment annoncé le gel de 2,2 milliards de dollars de subventions à cette prestigieuse université. Cette décision fait suite au refus de Harvard de se conformer aux exigences de la Maison Blanche.
Harvard, comme d'autres universités américaines, a vu ses étudiants s'engager dans des manifestations contre la guerre menée par Israël à Gaza. Un communiqué du ministère de l'Éducation américain a détaillé les mesures prises, soulignant la nécessité d'un changement face à ce qu'il qualifie de harcèlement des étudiants juifs.
Le gouvernement a exprimé que la perturbation de l’apprentissage sur les campus est inacceptable. Les universités d'élite doivent prendre ce problème au sérieux pour continuer à bénéficier du soutien des contribuables.
Fin mars, le gouvernement a annoncé un examen complet de la situation à Harvard, menaçant de priver l'université de 9 milliards de dollars de subventions fédérales. L'accusation principale porte sur la tolérance présumée de l'antisémitisme sur le campus.
Des exigences ont été transmises à la direction, incluant la fin des politiques de diversité et des modifications dans les programmes d'études. Ces changements sont jugés nécessaires pour contrer le harcèlement antisémite, selon un courrier du Washington Post.
Malgré la pression, Harvard refuse de céder. Le président de l'université, Alan Garber, a affirmé que Harvard n'abdiquera pas son indépendance. Il a insisté sur le fait qu'aucun gouvernement ne doit dicter ce que les universités doivent enseigner.
Dans une lettre signée par ses avocats, Harvard a déclaré qu'elle n'acceptera pas d'exigences qui dépassent l'autorité légitime de l'administration. Ces demandes sont considérées comme une violation des libertés universitaires protégées par la Constitution.
Les subventions fédérales représentent environ 11 % des revenus de Harvard, sur un budget total de 6,4 milliards de dollars. La situation est préoccupante pour l'université, qui pourrait voir ses ressources considérablement réduites.
Columbia, une autre université prestigieuse, a déjà subi des coupes de 400 millions de dollars pour des raisons similaires. Contrairement à Harvard, Columbia a commencé à mettre en œuvre des réformes pour tenter de récupérer ces fonds.
Plusieurs étudiants, notamment ceux ayant manifesté pour la Palestine, ont été arrêtés. Parmi eux, Mohsen Mahdawi, étudiant à Columbia, a été interpellé alors qu'il se présentait à un entretien pour sa naturalisation.
Il avait co-fondé un groupe d'étudiants palestiniens et fait face à des tentatives d'expulsion par l'administration Trump. Ces événements soulignent la tension croissante entre les mouvements étudiants et les politiques gouvernementales.
Le conflit entre Harvard et l'administration Trump met en lumière des questions cruciales sur la liberté académique et les droits des étudiants. Alors que les tensions persistent, l'avenir des subventions fédérales et l'indépendance des universités restent en jeu.