
Près de 200 pays ont adopté un accord samedi lors de la COP30 à Belém, au Brésil. Ce deal est le résultat d'un douloureux compromis après deux semaines de négociations. Cet accord climatique, bien que consensuel, ne prévoit pas de plan de sortie des énergies fossiles, ce qui suscite des critiques.
Le texte adopté appelle à une action climatique volontaire et ne fait qu'une référence indirecte à la nécessité de réduire les énergies fossiles. Cela contraste avec les attentes de plus de 80 pays qui réclamaient un plan plus ambitieux. Pour de nombreux pays en développement, la priorité reste le financement plutôt que la lutte contre les fossiles.
Après l'adoption de l'accord, les dirigeants européens ont exprimé leur déception. Wopke Hoesktra, le commissaire européen au climat, a déclaré : « Nous aurions préféré davantage d'ambition sur tout ». Malgré cela, les Européens ont choisi de soutenir le texte, car il représente une avancée, même limitée.
La ministre française Monique Barbut a souligné que les Vingt-Sept ont accepté cet accord pour éviter les critiques sur leur refus de financer les pays les plus pauvres. Cette décision montre la complexité des négociations et l'importance de la solidarité internationale.
Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a plaidé pour une ambition plus élevée et une plus grande solidarité. Il a reconnu que parvenir à un consensus est de plus en plus difficile en raison des fractures géopolitiques actuelles. Les discussions à Belém, bien que fructueuses, soulèvent des questions sur l'avenir des engagements climatiques.
Le président colombien, Gustavo Petro, a exprimé son opposition à l'accord, affirmant qu'il ne reconnaît pas clairement le rôle des combustibles fossiles dans la crise climatique. Cette divergence souligne les tensions entre les différents pays présents à la conférence.
Le Brésil, hôte de la conférence, a refusé d'inclure une feuille de route pour la sortie des énergies fossiles. Cependant, le président brésilien Lula s'est réjoui de l'accord, affirmant que « la science a prévalu ». Ce sentiment a été partagé par d'autres pays émergents, comme la Chine, qui ont salué la solidarité internationale.
La Chine a fait de cet accord une priorité, en particulier concernant les taxes carbone. Li Gao, le chef de la délégation chinoise, a exprimé sa satisfaction, soulignant que cet accord démontre une volonté collective de faire face au changement climatique.
La prochaine conférence sur les changements climatiques est prévue pour novembre 2026, entre la Turquie et l'Australie. Les deux pays ont convenu que la station balnéaire d'Antalya accueillera l'événement, tandis que l'Australie supervisera les négociations officielles. Cette collaboration est un exemple de la dynamique complexe des négociations climatiques.
En conclusion, bien que l'accord de la COP30 ait été adopté, il soulève des questions sur l'avenir des engagements climatiques. La nécessité d'une action ambitieuse et d'une solidarité internationale reste plus que jamais d'actualité pour faire face aux défis climatiques mondiaux.