Le Dalai Lama a confirmé qu'il aura un successeur, mettant fin aux spéculations sur la pérennité de cette institution séculaire. Cette annonce a été faite lors de sa semaine d'anniversaire, alors qu'il célèbre ses 90 ans. Dans un message vidéo, il a précisé que seul le trust qu'il a fondé peut désigner son successeur.
Selon la tradition tibétaine, les Dalai Lamas sont réincarnés après leur mort. L'exil du Dalai Lama, suite à l'annexion du Tibet par la Chine dans les années 1950, a rendu la question de la succession particulièrement délicate. La Chine a rapidement rejeté cette déclaration, affirmant que le successeur devra être approuvé par le gouvernement chinois.
Des centaines de fidèles se sont rassemblés à Dharamshala pour entendre cette annonce tant attendue. La bibliothèque et le centre d'archives du Dalai Lama ont été le théâtre de cette diffusion, où des moines du monde entier étaient présents. Le Dalai Lama a affirmé que l'institution continuera, en insistant sur le respect des traditions passées pour la recherche et la reconnaissance de son successeur.
Les fidèles ont accueilli la nouvelle avec joie et soulagement. Tsayang Gyatso, un homme d'affaires tibétain, a exprimé son bonheur d'avoir entendu directement cette annonce. Il a mentionné que la crainte concernant la manipulation du processus de nomination par la Chine a été dissipée grâce à cette déclaration.
Robert Barnett, expert en études tibétaines, a souligné que le message du Dalai Lama envoie un signal fort à la Chine. Il a indiqué que le Dalai Lama souhaite décider de sa réincarnation sans l'interférence de la Chine, affirmant ainsi la légitimité de son institution par le consentement de la communauté.
Des experts anticipent que la Chine pourrait désigner son propre Dalai Lama. Dibyesh Anand, professeur en relations internationales, a averti que la Chine pourrait tenter d'imposer un enfant comme successeur. Cependant, il a souligné que la majorité des Tibétains rejetteraient cette désignation, qui manquerait de légitimité.
Youdon Aukatsang, membre du parlement tibétain en exil, a également exprimé ses inquiétudes. Elle a déclaré que malgré les efforts de la Chine pour contrôler les Tibétains, celle-ci a échoué. Un Dalai Lama choisi par la Chine ne sera pas reconnu, ni par les Tibétains ni par la communauté internationale.
En somme, l'annonce du Dalai Lama sur sa succession est un moment clé pour les Tibétains et leurs partisans. Cette confirmation réaffirme l'importance de l'institution du Dalai Lama et son rôle dans la culture tibétaine. Alors que les tensions avec la Chine persistent, la question de la succession demeure un sujet de préoccupation et de débat.