Une enquête du New York Times a révélé que le régime iranien envisage des scénarios pour se protéger en cas d'éventuel assassinat de l'ayatollah Ali Khamenei. Le leader suprême aurait désigné trois successeurs potentiels pour assurer une transition rapide et préserver son héritage en ces temps d'instabilité.
Khamenei aurait informé l'Assemblée des Experts, l'organe chargé de choisir le leader suprême, de trois noms. Au début de l'année, des médias internationaux avaient déjà signalé que Khamenei, âgé de 86 ans, souffre d'une grave maladie. Cela a conduit le régime à initier un protocole pour désigner son successeur.
Le candidat longtemps favori était Ebrahim Raisi, ancien président, mais il est décédé dans un accident d'hélicoptère en mai dernier. Ainsi, le principal candidat actuellement serait son fils, Mojtaba Khamenei, un clerc de rang moyen, qui a passé une grande partie de sa carrière loin des projecteurs.
La formation de Mojtaba Khamenei pourrait ne pas être un obstacle pour accéder au pouvoir. En effet, la Constitution a été réformée en 1989 pour permettre à son père de gouverner, alors que Khamenei ne remplissait pas les critères d'ayatollah ou de marja, des titres religieux de haut niveau.
Le leader suprême a le contrôle des forces armées et la décision finale sur les affaires exécutives, législatives et judiciaires. Khamenei a été le troisième président d'Iran entre 1981 et 1989, période durant laquelle la guerre entre l'Iran et l'Irak s'est intensifiée.
Durant son mandat, Khamenei a également établi des liens solides avec le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique. En 1989, il est devenu le puissant leader suprême de la nation, succédant à l'ayatollah Ruhollah Khomeini après sa mort.
La succession de Khamenei est un sujet crucial pour l'avenir de l'Iran. Avec des tensions croissantes et des défis internes, le choix d'un successeur pourrait avoir des répercussions considérables sur la stabilité du pays. L'évolution de cette situation mérite une attention particulière dans les mois à venir.