La Commission des plaintes des militaires du Canada a annoncé le lancement d'une audience publique rare. Cette enquête vise à examiner la gestion présumée d'un cas de suicide impliquant un analyste du renseignement à Ottawa. Cet événement marque la première audience d'intérêt public depuis plus d'une décennie.
Cette enquête concerne le décès par suicide du Caporal-chef Shaun Orton en avril 2024. Une plainte a été déposée, alléguant que la police militaire n'avait pas effectué de vérification de bien-être à temps. De plus, il est soutenu qu'ils ont retardé leur intervention pour fournir les premiers secours.
La présidente de la commission, Tammy Tremblay, a souligné la gravité des allégations. Si ces accusations sont prouvées, elles pourraient indiquer un manquement à l'obligation de vérifier le bien-être, ce qui aurait pu potentiellement sauver une vie.
La plainte indique que la femme d'Orton a contacté la police militaire le 21 avril 2024, exprimant ses inquiétudes pour la sécurité de son mari. Malgré ses préoccupations, la police militaire aurait rejeté ses inquiétudes à plusieurs reprises. Lorsqu'ils ont finalement décidé d'intervenir, ils sont restés à l'extérieur de la maison pendant 45 minutes avant d'entrer.
Lorsque la police militaire a trouvé le corps d'Orton, ils ont appelé la police civile. Cette dernière a découvert qu'Orton était encore en vie et a commencé à administrer les premiers secours. Malheureusement, il a été transporté à l'hôpital où il a été déclaré mort.
La plainte souligne également que la police militaire n'a pas informé la femme d'Orton de son décès. De plus, il est allégué qu'ils ont égaré la lettre de suicide d'Orton et n'ont pas collecté d'autres preuves dans la maison. Sa femme a également eu des difficultés à obtenir des mises à jour sur le traitement de son cas.
Un incident notable a été mentionné, où le Commandant du détachement de la police militaire a envoyé un prêtre pour soutenir la femme d'Orton, sans avoir demandé son autorisation, malgré sa déclaration qu'elle était juive.
La Commission a tenté d'obtenir des informations de la part du Provost Marshal des Forces canadiennes, mais sans succès. Malgré plusieurs demandes, les informations nécessaires n'ont pas été divulguées. L'audience publique permettra à la commission de convoquer des témoins et d'exiger des informations de la part de l'armée.
Tremblay a également noté que ce type d'audience peut garantir la responsabilité et aborder les problèmes systémiques liés à la réponse aux suicides au sein des forces armées.
Cette enquête met en lumière des questions cruciales concernant la réponse des forces militaires aux situations de crise. Les allégations de négligence nécessitent une attention sérieuse pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent. La date de l'audience publique n'a pas encore été annoncée, mais elle pourrait avoir des implications significatives pour la gestion des cas similaires à l'avenir.