Une récente enquête intitulée EpiCov met en lumière les défis croissants liés à la santé mentale des jeunes, en particulier des jeunes femmes. Les résultats révèlent une augmentation alarmante des pensées suicidaires, soulignant l'impact des réseaux sociaux et des inégalités socio-économiques. Cet article explore les principaux résultats de cette étude.
Les chiffres de l’enquête EpiCov sont préoccupants. En 2022, près de 9 % des jeunes femmes de 18 à 24 ans ont envisagé le suicide, une hausse significative par rapport à moins de 7 % avant la pandémie. Les données proviennent d'une analyse approfondie réalisée sur plusieurs milliers de jeunes et d'adultes entre 2020 et 2022.
Les adultes, tous âges confondus, montrent également une augmentation des pensées suicidaires, passant de 2,8 % en 2020 à 3,4 % en 2022. Les jeunes, en particulier les jeunes femmes, sont les plus touchés. Les garçons, bien qu'ils soient moins affectés, commencent à montrer des signes de vulnérabilité.
Malgré l'augmentation des besoins, l'accès aux soins reste un défi. En 2022, beaucoup plus de jeunes de 18 à 24 ans ont consulté un psychologue par rapport à 2020. Cependant, plus de la moitié des personnes en souffrance n'ont pas reçu de soins adaptés. La situation est particulièrement difficile en dehors des grandes villes, où l'accès aux praticiens est limité.
Les tentatives de suicide, bien que moins fréquentes que les pensées suicidaires, sont également en hausse. En 2022, 1,1 % des jeunes hommes et 1,3 % des jeunes femmes ont tenté de se suicider, contre des chiffres beaucoup plus bas en 2020.
L'étude EpiCov souligne le rôle des réseaux sociaux dans la détérioration de la santé mentale. Les jeunes femmes de moins de 30 ans passent plus de temps sur les écrans et utilisent fréquemment des plateformes comme TikTok et Instagram. Cette exposition accrue peut exacerber les problèmes de santé mentale.
Les experts mettent en garde contre le lien entre l'usage des smartphones et l'augmentation des troubles suicidaires. Les réseaux sociaux peuvent également alimenter des comportements malsains, notamment en matière de troubles alimentaires, à travers des contenus qui glorifient la maigreur.
Les résultats de l'enquête montrent que les personnes en situation de difficultés financières sont plus susceptibles d'avoir des pensées suicidaires. En revanche, un bon soutien social peut atténuer les troubles dépressifs. Ces inégalités socio-économiques soulignent l'importance d'une approche globale pour améliorer la santé mentale des jeunes.
Les discriminations et le manque de ressources exacerbent également la situation. Les jeunes issus de milieux défavorisés sont particulièrement vulnérables, ce qui nécessite une attention accrue de la part des décideurs.
Les résultats de l'enquête EpiCov mettent en évidence une crise de santé mentale parmi les jeunes, exacerbée par les réseaux sociaux et les inégalités économiques. Il est crucial d'améliorer l'accès aux soins et de sensibiliser sur ces enjeux. La santé mentale des jeunes doit devenir une priorité pour garantir leur bien-être et leur avenir.