Ce week-end, Sumar célèbre sa refundation avec son second congrès national, marquant un tournant significatif dans son histoire. La nomination de Lara Hernández et Carlos Martín en tant que nouveaux coordinators généraux est la plus visible des évolutions. Cependant, le leadership politique de Yolanda Díaz, en tant que vice-présidente du gouvernement, demeure intact.
Le plus marquant dans cette évolution est le changement radical de la direction politique de Sumar. L'idée de créer un nouveau parti pour unifier la gauche alternative est désormais abandonnée. Sumar se considère comme « une pièce de plus » dans le puzzle politique, perdant ainsi son pouvoir d'imposition sur ses partenaires.
Les récentes défaites électorales ont révélé la fragilité de Sumar. La gestion de la question du dépense militaire montre comment le secteur antimilitariste influence les décisions. Cette pression interne a amené le partenaire minoritaire du gouvernement à adopter un discours plus ferme, y compris des positions en faveur d'une sortie de l'OTAN.
Les résultats des élections en Galice, au Pays Basque et en Catalogne ont eu un impact direct sur le pouvoir de Díaz. Ces événements ont renforcé les autres partis comme IU et Más Madrid, qui réclament une relation horizontale et une prise de décision plus démocratique. Cette dynamique a conduit à une crise, culminant en juin 2024 après les élections européennes.
Ce moment a été un point de basculement pour Sumar, redéfinissant son espace politique. La démission de Díaz en tant que coordinatrice a marqué un tournant, lui permettant de se concentrer sur ses responsabilités gouvernementales et de restaurer son image.
La transition vers une direction collégiale a été marquée par la nomination de Hernández et Martín. Cette bicephalie représente un changement notable, surtout sans Elizabeth Duval, une figure clé qui a quitté le projet. Díaz, bien qu'en retrait, reste impliquée dans la direction.
Son retrait lui permet d'éviter les conflits internes tout en se préparant pour les négociations à venir concernant les élections régionales. La préparation pour les élections générales de 2027 sera un défi majeur, notamment avec la nécessité de trouver un accord avec Podemos.
Une des annonces les plus significatives concerne l'engagement de Sumar à organiser des primaires pour les candidatures électorales. C'est une première qui pourrait réconcilier Sumar avec ses partenaires, notamment après les tensions lors des élections européennes.
Cette initiative vise à établir des ponts avec Podemos, qui a toujours considéré les primaires comme une ligne rouge. Bien que les négociations restent complexes, la promesse de primaires ouvre la voie à de nouvelles possibilités de collaboration.
En somme, Sumar traverse une période de transformation significative. La nouvelle direction et l'engagement envers les primaires pourraient redéfinir les alliances à gauche. Alors que le paysage politique évolue rapidement, Sumar doit naviguer habilement pour maintenir son influence et préparer l'avenir.