Un expert en usage de la force soulève des interrogations concernant les actions des agents de la GRC après la mort tragique d'un étudiant de 10e année à Surrey, en Colombie-Britannique. Cet incident a eu lieu lors d'une confrontation avec la police, suscitant des débats sur les méthodes d'intervention en situation de crise.
Les agents ont été appelés dans une cour d'école suite à des rapports concernant une personne en détresse armée. Selon la GRC, la fusillade s'est produite quelques blocs plus loin dans un quartier résidentiel. L'interaction entre la police et l'adolescent a été qualifiée de "longue" par les autorités.
Le professeur de criminologie à l'Université de l'Alberta, Temitope Oriola, questionne si les agents auraient pu adopter des efforts de désescalade supplémentaires. Il estime que quelques minutes de plus d'engagement verbal auraient pu changer le cours des événements tragiques.
Oriola a visionné des images de surveillance montrant l'interaction avec le jeune homme. Il a noté que l'interaction s'est terminée trop rapidement, suggérant que des efforts prolongés auraient pu sauver sa vie. Les agents de police doivent faire face à des décisions critiques en quelques secondes lorsqu'ils sont confrontés à une menace.
Les détails de l'incident restent flous, notamment ce qui s'est passé entre la cour d'école et le lieu de la fusillade. Oriola appelle à une meilleure formation en désescalade pour les agents de la GRC à travers le pays.
Garry Kerr, ancien sergent de la GRC, souligne que les policiers doivent prendre des décisions rapides face à des situations dangereuses. Selon lui, chaque agent impliqué a probablement ressenti un danger imminent pour sa vie. Il explique que lors de telles situations, les agents doivent se concentrer sur la sécurité de tous, y compris celle de la personne en détresse.
Kerr mentionne que ces moments sont extrêmement stressants et que les agents font tout leur possible pour éviter que la situation ne dégénère. Il décrit cela comme un scénario cauchemardesque pour tout policier.
Le syndicat de la GRC a annoncé que les agents impliqués prenaient du temps pour se récupérer après cet événement traumatisant. Trevor Dinwoodie, membre du syndicat, a déclaré que des situations de ce type peuvent avoir un impact psychologique considérable sur les agents.
Il a exprimé ses pensées pour la famille et la communauté touchées par cette tragédie. Les agents de police tentent d'utiliser des techniques de désescalade dans chaque cas, mais parfois, le danger est trop grand pour éviter des actions fatales.
La fusillade tragique d'un étudiant à Surrey met en lumière des questions cruciales sur les méthodes d'intervention des forces de l'ordre. Les experts appellent à une réévaluation des pratiques et à une formation accrue pour éviter de futurs incidents similaires. La communauté, quant à elle, continue de pleurer la perte d'un jeune, tout en espérant des réformes significatives dans la gestion des crises par la police.