En Pyrénées-Orientales, Virginie Cugnière, co-fondatrice de la pétition du collectif des résidences secondaires du Barcarès, s’est associée à Chantal Hermons. Cette dernière vient de s’inscrire sur les listes électorales de la commune pour voter en 2026. La pétition, lancée fin novembre 2024, prend de l’ampleur avec près de 780 signatures déjà recueillies.
Les signataires réclament une révision à la baisse de la surtaxe d’habitation de 60 %. Cette surtaxe, la plus élevée permise depuis 2024, concerne les zones urbaines de moins de 50 000 habitants. En France, 3 697 communes sont concernées, dont 1 461 qui appliquent une surtaxe d’au moins 5 %. Au Barcarès, l’augmentation effective pour certains résidents a atteint 66 % sur un an.
Chantal Hermons témoigne : « Pour notre maison, nous sommes passés de 1 866 euros à 3 044 euros », soit une augmentation de 63 %. Elle dénonce cette taxe comme insupportable, soulignant que les fonds sont mal utilisés. Pour des décorations de fin d’année, la commune dépense presque un million d'euros.
Elle exprime son désespoir face à l’état des jardins et des infrastructures locales. « On devrait être riches, mais je pleure quand je vois l’état des jardins du Lydia ou de notre port », ajoute-t-elle. Cette situation pousse les résidents à s'impliquer davantage dans la gestion municipale.
Virginie Cugnière explique que l’objectif de la pétition est d’inciter les résidents secondaires à s’inscrire sur les listes électorales. Avec déjà 778 signatures, le but est d’atteindre 1 000 signatures. Au Barcarès, il y a près de 13 000 résidences secondaires, ce qui représente un potentiel électoral significatif.
Actuellement, le collège électoral compte 5 780 inscrits, permettant aux membres du collectif de peser lors des élections de 2026. Cette initiative inspire aussi d'autres résidents temporaires sur le littoral occitan, où la surtaxe des résidences secondaires est une préoccupation croissante.
À l’heure actuelle, la mairie du Barcarès n’a pas souhaité commenter cette affaire. Aucun détail n’a été fourni concernant les suites à donner à cette surtaxe. Les résidents espèrent une réponse rapide pour clarifier leur situation et leurs préoccupations.
La pétition au Barcarès met en lumière les défis financiers auxquels sont confrontés les propriétaires de résidences secondaires. Avec une mobilisation croissante et une volonté d'influence sur la gestion municipale, ces résidents cherchent à faire entendre leur voix. L’avenir de cette surtaxe reste incertain, mais l’engagement des citoyens est clair.