Lyudmila Vasilyeva, une activiste russe de 84 ans et survivante du siège de Leningrad, a été condamnée à une amende pour avoir protesté contre la guerre en Ukraine. Cette décision a été prise par un tribunal de Saint-Pétersbourg, soulignant la répression croissante des critiques à l'égard des actions militaires russes.
Lors de l'audience, Mme Vasilyeva a été condamnée à payer 10 000 roubles, soit environ 126 dollars, pour avoir "discrédité" l'armée russe. Les accusations faisaient référence à une affiche manuscrite qu'elle avait brandie, appelant à mettre fin à la guerre. Son message était clair : "Les gens, arrêtons la guerre. Nous sommes responsables de la paix sur la planète Terre."
Depuis le début de l'invasion à grande échelle de l'Ukraine en 2022, la Russie a intensifié sa répression contre toute forme de critique. Dans une interview, elle a exprimé sa tristesse face à la situation de son pays, affirmant : "J'ai toujours été quelqu'un qui ne reste pas indifférent."
Lyudmila a survécu au siège de Leningrad, qui a duré 872 jours, durant son enfance. Elle se souvient des souffrances endurées par sa famille, avec sa mère lui répétant : "'Nous surmonterons tout, tant qu'il n'y a pas de guerre'." Ce souvenir l'a marquée à vie et l'a poussée à défendre la paix.
Le siège a causé la mort d'environ 800 000 personnes, victimes de la faim, du froid et des bombardements. Ce contexte historique renforce l'importance de son message actuel contre la guerre.
À l'extérieur du tribunal, Mme Vasilyeva a été accueillie par de nombreux soutiens, qui lui ont apporté des fleurs et des applaudissements. Ce soutien témoigne de l'impact de son engagement contre la guerre et de la solidarité de ceux qui partagent ses convictions.
Elle a déjà été arrêtée à plusieurs reprises pour ses prises de position contre le conflit et a tenté de se présenter aux élections en tant que gouverneure de Saint-Pétersbourg, sans succès. Son engagement politique est un exemple de résistance face à la répression.
La loi russe qui punit le "discrédit" de l'armée est utilisée pour étouffer toute forme de dissidence. Cela inclut l'affichage de posters anti-guerre et d'autres formes d'expression. Les autorités interprètent ces actions comme un soutien à l'Ukraine ou une critique du gouvernement.
La guerre en Ukraine a causé des pertes humaines considérables, avec des estimations allant de 165 000 à 235 000 militaires russes tués. Ce conflit, qui dure depuis plus de trois ans, continue d'affecter profondément les deux nations.
La condamnation de Lyudmila Vasilyeva met en lumière la répression croissante des voix critiques en Russie. Son histoire rappelle l'importance de défendre la paix et de s'opposer à la guerre. Malgré les risques, son engagement reste un symbole d'espoir pour ceux qui aspirent à un avenir sans conflit.