Une troisième survivante d'abus a quitté son rôle au sein du panel d'enquête du gouvernement concernant les gangs de grooming. "Elizabeth" - un pseudonyme - a rejoint Fiona Goddard et Ellie-Ann Reynolds, qui ont également démissionné en raison de leur mécontentement. Dans sa lettre de démission, Elizabeth a exprimé que le processus lui semblait être "un camouflage" et avait créé "un environnement toxique pour les survivants".
La ministre de la Protection, Jess Phillips, a nié les allégations de camouflage et a insisté sur l'engagement de son gouvernement à "exposer les échecs" dans la lutte contre ces "crimes épouvantables". Pendant ce temps, Annie Hudson, une ancienne travailleuse sociale senior, a retiré sa candidature pour présider l'enquête, suite à une couverture médiatique récente.
Parmi les autres candidats potentiels pour diriger l'enquête figure Jim Gamble, ancien chef adjoint de la police. Une réunion a eu lieu entre M. Gamble et les survivants, où les deux parties ont partagé leurs perspectives.
Les préoccupations concernant la sélection des candidats à la présidence de l'enquête ont été soulevées par Mme Goddard et Mme Reynolds. Goddard a affirmé que le président ne devrait pas avoir de connaissances en police ou en travail social, ces services ayant contribué au camouflage des abus.
Dans sa lettre de démission, Reynolds a mentionné que la présence de "personnes de l'establishment" comme candidats potentiels représentait un conflit d'intérêts. Elle a également indiqué que son choix de démissionner a été influencé par une volonté d'élargir l'enquête, ce qui minimisait les motivations raciales et religieuses derrière les abus.
Elizabeth a exprimé sa "profonde inquiétude" quant à l'absence de compréhension authentique du scandale des gangs de grooming. Elle a déclaré que la situation actuelle ressemblait à un "camouflage d'un camouflage", créant un environnement difficile pour les survivants.
Répondant aux démissions, la ministre Phillips a exprimé des regrets, tout en affirmant que "tous les victimes n'ont pas la même opinion". Elle a promis de dialoguer avec tous les victimes, quelle que soit leur position.
Chris Philp, secrétaire d'État conservateur, a déclaré que l'enquête gouvernementale était en train de "plonger dans le chaos". Il a soutenu que les ministres avaient été "contraints" de tenir cette enquête, ce qui pourrait expliquer le manque de déclarations substantielles.
Les conservateurs ont appelé à ce que l'enquête soit dirigée par un juge senior pour garantir l'impartialité. Cependant, Phillips a rejeté cette suggestion, citant l'opposition de Baroness Casey à une enquête dirigée par un tribunal traditionnel.
Les démissions de ces survivantes soulèvent des questions cruciales sur le traitement des victimes et l'efficacité de l'enquête. Les préoccupations exprimées par les survivants mettent en lumière la nécessité d'une approche plus transparente et sensible aux enjeux sous-jacents des abus.