Deux survivants d'abus démissionnent du panel sur les gangs de grooming

Démission de survivants d'abus du panel sur les gangs de grooming

Deux survivants d'abus ont décidé de démissionner de leur rôle dans l'enquête nationale sur les gangs de grooming, a confirmé le gouvernement. Fiona Goddard, qui a été abusée par des gangs alors qu'elle vivait dans un foyer pour enfants à Bradford, a quitté le panel de liaison des victimes en raison de préoccupations concernant les présidents présélectionnés de l'enquête.

Le ministère de l'Intérieur a également confirmé que Ellie-Ann Reynolds avait démissionné, tout en niant ses affirmations selon lesquelles les ministres auraient "hésité" à signaler des motifs raciaux ou religieux derrière les gangs de grooming. Un porte-parole a déclaré que le ministère était "engagé à fournir une enquête robuste et approfondie".

Inquiétudes concernant l'enquête

Fiona Goddard a exprimé son mécontentement face à la langue condescendante utilisée envers les survivants. Elle a souligné que l'enquête devait être un processus public, mené de manière transparente dès le début. Selon elle, les dynamiques de l'enquête devraient être gérées de manière honnête, permettant aux survivants de s'exprimer.

Elle a critiqué le processus de sélection des présidents, notant que l'un avait un passé dans la police et l'autre était travailleur social. Ces deux services, selon elle, ont contribué au cachage des abus à grande échelle. Goddard a qualifié cela de "conflit d'intérêts troublant".

Réactions des responsables politiques

Chris Philp, le secrétaire d'État à l'intérieur de l'opposition, a soutenu que l'enquête devait être dirigée par un juge senior pour garantir l'impartialité. Il a affirmé que les survivants ne pourraient jamais obtenir justice des mêmes institutions qui les ont déjà déçus.

Richard Scorer, avocat représentant des survivants, a également exprimé des préoccupations concernant l'enquête. Il a noté que la précédente enquête indépendante avait négligé des zones clés comme Oldham et Bradford, où les plus grands scandales avaient eu lieu. Selon lui, une enquête superficielle ne serait pas suffisante.

Engagement du gouvernement

Malgré les démissions, un porte-parole du ministère de l'Intérieur a insisté sur le fait que les victimes et survivants restaient au cœur du processus. Il a affirmé que l'enquête ne serait pas diluée et que le gouvernement était déterminé à obtenir des réponses. Le bureau du Premier ministre a ajouté qu'il travaillait activement pour nommer le bon président.

En réponse à la démission de Goddard, le porte-parole a exprimé sa gratitude envers tous ceux qui ont partagé leurs expériences. Le gouvernement continue de traiter le sujet des abus d'enfants par des gangs de grooming comme l'un des crimes les plus horribles.

Conclusion

La démission de ces deux survivants met en lumière des préoccupations profondes concernant la gestion de l'enquête sur les gangs de grooming. Les appels à une enquête plus rigoureuse et transparente sont plus que jamais d'actualité. Les voix des victimes doivent être entendues pour garantir que justice soit rendue.