Le 15 février 2025, des prisonniers palestiniens récemment libérés ont manifesté leur joie à Khan Younès, dans la bande de Gaza. À leur arrivée, ils ont fait le signe de la victoire et ont brûlé les sweat-shirts que les autorités israéliennes leur avaient imposés. Ce geste symbolique a marqué un moment fort de leur retour.
Lors de cet échange d'otages entre Israël et les prisonniers palestiniens, les autorités israéliennes ont introduit un nouveau haut blanc orné de l'étoile de David. Ce vêtement portait également un slogan en arabe : « Nous n'oublions pas et nous ne pardonnons pas. » Ce choix vestimentaire a provoqué une réaction immédiate des prisonniers, qui ont choisi de le rejeter.
À leur arrivée, de nombreux prisonniers ont exprimé leur tristesse face aux destructions causées par la guerre. Ibrahim, un ex-prisonnier de 61 ans, a déclaré : « Nous sortons de prison et nous souffrons à Gaza, qui est la plus grande prison du monde. » Son témoignage souligne l'impact du blocus imposé par Israël depuis 2007.
Abd Abou Zayra, un autre prisonnier, a remercié le Hamas pour sa libération. Il a décrit ces moments comme étant à la fois de joie et de tristesse, souhaitant la fin de la guerre et la libération de tous les prisonniers. Les bus, transportant les détenus, ont été accueillis par une foule émue, tandis que des ambulanciers s'affairaient à aider ceux qui en avaient besoin.
Le Dr Mouhammad Zaqout, directeur du ministère de la Santé à Gaza, a annoncé que des examens médicaux seraient réalisés pour chaque prisonnier. Beaucoup d'entre eux souffrent de maladies et de douleurs dues à des négligences médicales. Cette situation met en lumière les conditions difficiles vécues par les détenus pendant leur incarcération.
Les témoignages de ces prisonniers révèlent également la réalité de la torture et des mauvais traitements subis. Ces expériences soulignent la nécessité d'une attention accrue aux droits humains dans le contexte du conflit israélo-palestinien.
Tariq Haniyeh, un jeune homme de 22 ans, a assisté à l'accueil de son proche, Loay Haniyeh. Bien qu'il ait ressenti une grande joie pour la libération, il a également exprimé sa tristesse pour les membres de sa famille toujours détenus. Sa famille a perdu 21 membres, y compris un cousin, Ismaïl Haniyeh, tué par Israël.
Ce contraste entre joie et chagrin est courant parmi les familles touchées par le conflit. Les émotions sont exacerbées par les incertitudes concernant l'avenir de ceux qui restent emprisonnés.
La libération des prisonniers palestiniens à Gaza a suscité des réactions variées, mêlant joie et tristesse. Les témoignages des libérés mettent en lumière les défis auxquels ils font face à leur retour. Ce moment souligne également l'importance de continuer à œuvrer pour la paix et la réconciliation dans la région.