Syrie : 532 civils alaouites tués par les forces de sécurité et des groupes alliés, selon l'OSDH
Situation actuelle en Syrie
Les forces de sécurité ont envoyé des renforts et lancé d’importantes opérations de ratissage dans la région de Jablé. Le bilan ne cesse de grimper, avec plus de 500 civils alaouites tués depuis jeudi par les forces de sécurité syriennes et des groupes alliés.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), « 532 civils alaouites ont été tués dans les régions de la côte syrienne et des montagnes de Lattaquié ». Ce chiffre porte le bilan total à 745 morts, incluant 213 membres des forces de sécurité et des combattants loyaux au clan Assad.
Réactions internationales
La France a condamné fermement les exactions contre les civils sur une base confessionnelle. Le ministère des Affaires étrangères français appelle les autorités syriennes intérimaires à mener des enquêtes indépendantes sur ces crimes.
L’OSDH a signalé un « retour au calme relatif » dans la zone, bien que les forces de sécurité poursuivent leur ratissage. Ces violences sont les premières de cette ampleur depuis la prise de pouvoir d’une coalition rebelle, notamment le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham.
Escalade des violences
Les tensions ont éclaté après une attaque sanglante de fidèles de Bachar al-Assad contre des forces de sécurité à Jablé. Les témoignages sur des exactions contre les civils se multiplient sur les réseaux sociaux, avec des récits de massacres dans des maisons.
Une militante a rapporté que sa famille avait été « tous massacrés dans leur maison ». Des images diffusées montrent des corps en vêtements civils, tandis qu'une source sécuritaire a évoqué des « exactions isolées » en représailles à des attaques contre les forces de sécurité.
Appels à la retenue
L'envoyé spécial de l'ONU, Geir Pedersen, s'est dit « profondément alarmé » par la situation. Il exhorte toutes les parties à faire preuve de retenue. Cet appel a été soutenu par plusieurs capitales, y compris Berlin.
Les violences actuelles révèlent la fragilité du gouvernement syrien, dont l'autorité repose en partie sur des djihadistes radicaux. Le président par intérim, Ahmed al-Chareh, a appelé à déposer les armes avant qu'il ne soit trop tard.
Conclusion
La situation en Syrie est extrêmement préoccupante. Les violences récentes soulignent les tensions persistantes dans le pays. Le rétablissement de la sécurité demeure un défi majeur pour le nouveau pouvoir syrien, alors que les appels à la paix et à la retenue se multiplient.
