Mahdi Nidal Fawaz est décédé le 15 août 2013, en plein cœur de la guerre civile syrienne. Sa tomb est ornée de citations du Coran et de portraits des ayatollahs iraniens Khomeini et Khamenei. À seulement 19 ans, il a perdu la vie. Son histoire illustre les tragédies humaines de ce conflit dévastateur.
Hussein Reda, né le 1er janvier 2002, est un autre exemple tragique. Il est mort en août 2017, un enfant dont la photo sur sa tombe le montre avec une mitrailleuse. Des familles entières, comme celle d'Abdul Rasoul Bashir, ont également péri, laissant derrière elles une profonde tristesse. La guerre a fait de nombreuses victimes innocentes.
Le cimetière de Sayidah Zainab est un lieu de mémoire, où reposent des milliers de miliciens ayant combattu sous les ordres de groupes chiites. Un gardien du cimetière explique que le site a été établi en 2011 et qu'il abrite environ 4 000 martyrs. Ces chiffres témoignent de l'ampleur de la violence qui a marqué cette période.
Les habitants de Sayidah Zainab, principalement des musulmans chiites, vivent dans la peur. Malgré un semblant de respect de la part des nouvelles autorités, ils ressentent une inquiétude croissante. La crainte d'une instabilité persistante les hante, surtout avec des retards de paiement de la part du sanctuaire local.
Des témoignages révèlent que des personnes comme Abdel Hakim Abed, ancien combattant, ont vu leur vie basculer. Passé de la lutte contre les factions pro-iraniennes à la protection du mausolée de Sayidah Zainab, il affirme que les ordres sont de respecter tous les Syriens. Ce changement de rôle souligne la complexité des alliances qui se sont formées durant le conflit.
La relation entre la Syrie et l'Iran remonte aux années 1980. Hafez Assad a choisi de soutenir l'Iran dans sa guerre contre l'Irak, établissant ainsi une alliance stratégique. Ce pacte a renforcé l'influence iranienne en Syrie, surtout lors de la révolte populaire, lorsque l'Iran a mobilisé des groupes comme le Hezbollah pour soutenir le régime d'Assad.
Cette intervention a été cruciale pour empêcher la chute d'Assad. Selon des experts, l'Iran a investi entre 30 000 et 50 000 millions de dollars pour soutenir le régime syrien. Cette somme colossale illustre l'ampleur de l'engagement iranien et les conséquences de la perte de contrôle en Syrie.
Les tensions entre le Hezbollah et les nouvelles autorités syriennes sont palpables. Des affrontements récents à la frontière du Liban ont été déclenchés par des accusations mutuelles. Les médias rapportent des violences croissantes, avec des pertes humaines significatives des deux côtés.
Les combats se poursuivent, notamment dans le district de Homs, où des clans alliés au Hezbollah s'affrontent avec l'armée libanaise. Ces événements rappellent les luttes passées pour le contrôle de régions stratégiques, illustrant la complexité de la situation actuelle.
La guerre civile syrienne a laissé des cicatrices profondes sur la population et a redéfini les alliances géopolitiques. Les histoires de victimes comme Mahdi et Hussein rappellent la tragédie humaine au cœur de ce conflit. Alors que les tensions persistent, l'avenir de la région reste incertain, marqué par des luttes de pouvoir qui continuent d'affecter des milliers de vies.