Le système électrique a enregistré une nouvelle surtension au moment même où Aagesen défendait sa gestion au Parlement

Introduction

Ce mercredi à 11 heures, la vice-présidente Sara Aagesen était au Parlement pour défendre la gestion du système électrique. Pendant son discours, une nouvelle inquiétante surtension s'est produite, touchant plusieurs centrales de génération. Bien que cet incident ait été maîtrisé, il souligne l'instabilité persistante du système électrique.

Les causes de l'instabilité

Selon des sources du secteur, Red Eléctrica, l'opérateur du système, tente d'augmenter l'utilisation des énergies renouvelables. Ces sources sont moins chères que le gaz ou le nucléaire, mais leur intégration peut entraîner des épisodes d'instabilité. L'opérateur a été contraint d'utiliser des énergies plus coûteuses depuis le 29 avril pour éviter un nouveau blackout.

Ce choix, bien que nécessaire pour la stabilité, augmente les coûts. Ainsi, il n'est pas surprenant que Red Eléctrica envisage de réintroduire davantage d'énergies renouvelables, tout en devant évaluer les risques associés. Cette situation est une métaphore de la complexité du défi énergétique actuel.

La déclaration de Sara Aagesen

Lors de son intervention, Aagesen a utilisé le terme surtension pour expliquer les événements du 28 avril. Elle a mentionné une « déconnexion en cascade » après que des générateurs se soient déconnectés à Granada, Badajoz et Séville, laissant le système sans 2,2 gigawatts. Cela soulève des questions sur les raisons de cette déconnexion et si ces centrales ont été les premières victimes de la surtension.

Aagesen a insisté sur la complexité de l'enquête et a affirmé qu'il est encore impossible d'identifier l'origine des problèmes. Cependant, elle a apporté une bonne nouvelle : il n'y a pas d'indications d'un cyberattaque sur l'opérateur du système, ce qui a été confirmé par Eduardo Prieto, le directeur des services de Red Eléctrica.

Les implications politiques

Aagesen a soutenu cette version, tout en écartant l'hypothèse d'une cyberattaque, qui était plus attrayante politiquement pour le président Pedro Sánchez. Le risque d'une cyberattaque sur un producteur d'électricité est moins préoccupant que sur l'opérateur du réseau. Cela montre la vulnérabilité du système électrique face à des menaces potentielles.

Il est important de noter qu'Aagesen a adopté un ton constructif, contrastant avec le style souvent agressif de Sánchez. Elle a tenté de minimiser l'importance des événements du 28 avril, les qualifiant d'« incident » ou d'« événement », ce qui a été contesté par le porte-parole du PP, Guillermo Mariscal, qui a souligné qu'il s'agissait d'un véritable blackout.

Conclusion

La situation actuelle du système électrique espagnol est préoccupante. Les tentatives d'augmenter l'utilisation des énergies renouvelables doivent être équilibrées avec la nécessité de maintenir la stabilité. La communication des responsables politiques joue un rôle crucial dans la perception publique des incidents. La surtension constante, tant sur le plan technique que politique, reste un défi majeur à surmonter.