Un activiste détenu en Tanzanie a été libéré après une demande du gouvernement kenyan. Boniface Mwangi, arrêté à Dar es Salaam, a retrouvé la liberté grâce aux interventions de la ministère des affaires étrangères du Kenya. Ce dernier a exigé son retour en raison de préoccupations concernant sa santé et son bien-être.
Boniface Mwangi a été arrêté lundi à Dar es Salaam, en compagnie de l'activiste ougandais Agather Atuhaire. Les deux hommes ont été appréhendés par des officiers militaires présumés, et leur localisation est restée inconnue pendant plusieurs jours. Ils étaient présents pour assister au procès de l'opposant Tundu Lissu, accusé de trahison.
Les autorités tanzaniennes n'ont pas commenté l'arrestation de Mwangi. Cependant, la présidente Samia Suluhu Hassan a averti que les activistes étrangers ne seraient pas tolérés s'ils perturbaient l'ordre public. Cette déclaration a soulevé des inquiétudes quant à la répression des voix dissidentes en Tanzanie.
Le ministère des affaires étrangères du Kenya a exprimé ses préoccupations concernant l'absence d'accès consulaire pour Mwangi. Malgré plusieurs demandes, les diplomates n'ont pas pu obtenir d'informations sur son état de santé. Le ministère a demandé à la Tanzanie de faciliter l'accès ou de libérer Mwangi conformément aux normes diplomatiques.
La Commission nationale des droits de l'homme du Kenya a confirmé qu'ils avaient reçu Mwangi dans le comté de Kwale après sa libération. Ils ont partagé une photo de lui, indiquant qu'il était de bonne humeur et qu'ils prévoyaient de lui fournir des soins médicaux.
La femme de Mwangi a exprimé son inquiétude après avoir perdu contact avec lui. Elle a déclaré à la BBC qu'elle craignait pour sa vie, car il aurait normalement trouvé un moyen de communiquer. Son absence de contact a suscité des inquiétudes profondes quant à son état.
Le ministère des affaires étrangères du Kenya a également partagé des inquiétudes similaires concernant la santé de Mwangi. Ils ont souligné l'importance de l'accès consulaire pour les ressortissants détenus, conformément à la Convention de Vienne sur les relations consulaires.
Cette affaire survient dans un climat de tension politique en Tanzanie, où les groupes de droits de l'homme dénoncent une répression croissante des opposants. Les autorités ont récemment expulsé d'autres activistes, exacerbant les craintes d'une répression accrue à l'approche des élections.
Les événements récents mettent en lumière les défis auxquels font face les activistes en Tanzanie. Les inquiétudes concernant la liberté d'expression et le traitement des opposants politiques sont de plus en plus pressantes à l'approche des élections prévues en octobre.
La libération de Boniface Mwangi souligne les tensions entre le Kenya et la Tanzanie concernant les droits des activistes. Alors que Mwangi retrouve la liberté, les préoccupations concernant la répression des voix dissidentes en Tanzanie demeurent. La communauté internationale surveillera de près l'évolution de la situation dans le pays.