Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, a récemment déclaré que les tarifs sur les automobiles américains pourraient être moins sévères que prévu. Il a révélé que le secrétaire au Commerce américain, Howard Lutnick, lui a indiqué que les tarifs annoncés par le président Donald Trump pourraient ne pas s'appliquer à tous les véhicules importés du Canada.
Ford a expliqué que les tarifs sur les véhicules fabriqués à l'extérieur des États-Unis pourraient atteindre 12,5% au lieu des 25% initialement prévus. Cette information a suscité l'espoir d'un allègement pour l'industrie automobile canadienne, qui est cruciale pour l'économie de l'Ontario.
Lors d'une conversation, Lutnick a suggéré que les véhicules fabriqués avec plus de 50% de pièces américaines ne seraient pas soumis à des tarifs. Cependant, ceux fabriqués avec moins de cette proportion pourraient voir un tarif réduit de 12,5%. Malgré cette possibilité, Ford a exprimé que même un tarif réduit reste préjudiciable pour l'industrie.
Des responsables anonymes au sein du gouvernement de Ford ont indiqué qu'ils cherchaient à déterminer combien de véhicules partiellement fabriqués au Canada seraient exemptés de ces tarifs. Cela montre l'incertitude qui entoure la situation actuelle.
Les menaces de Trump concernant les tarifs ont provoqué une inquiétude considérable parmi les travailleurs de l'Ontario, où l'industrie automobile est un pilier économique. Les experts préviennent que ces tarifs pourraient perturber l'ensemble du secteur automobile nord-américain, où les pièces circulent librement entre le Canada, le Mexique et les États-Unis.
Ford a exprimé sa surprise face à l'annonce des tarifs et a prévu de rencontrer les premiers ministres canadiens et les PDG des grandes entreprises automobiles pour discuter de la situation. Il a également évoqué la nécessité de réactions tarifaires pour « infliger autant de douleur que possible » aux consommateurs américains.
Le leader libéral Mark Carney a reconnu que les tarifs de Trump nuiraient à l'économie canadienne, mais a affirmé que le pays en sortirait plus fort. Carney a promis de défendre l'industrie automobile canadienne, prévoyant de parler à Trump prochainement pour aborder les préoccupations liées aux tarifs.
Il a également proposé un fonds de 2 milliards de dollars pour soutenir l'industrie automobile, visant à renforcer sa compétitivité et à protéger les emplois. Cette initiative montre l'engagement du Canada à soutenir son secteur automobile face aux menaces extérieures.
Les travailleurs de l'automobile en Ontario se sentent de plus en plus anxieux face à l'incertitude persistante. Les membres du syndicat Unifor se sont réunis pour discuter des stratégies de réponse aux menaces de Trump, exprimant leur frustration face à la situation actuelle.
La présidente nationale d'Unifor, Lana Payne, a affirmé que l'industrie automobile canadienne n'est pas la propriété de Trump et a averti que toute tentative de déplacer la production aux États-Unis serait malvenue. Les travailleurs, y compris ceux de l'usine de GM à Oshawa, craignent pour leur avenir et demandent un soutien fort du gouvernement.
La situation des tarifs automobiles entre le Canada et les États-Unis reste incertaine. Les discussions en cours et les déclarations des responsables montrent que les conséquences pourraient être significatives pour l'industrie canadienne. Les travailleurs et les gouvernements doivent rester vigilants et prêts à agir pour protéger leurs intérêts face à ces menaces.