Chris Mason : L'accord sur les tarifs, un triomphe pour Starmer - jusqu'à un certain point
Introduction
Lors du sommet du G7 dans les Rocheuses canadiennes, Donald Trump a dévoilé un accord sur les tarifs avec le Royaume-Uni, en présence de Keir Starmer. Ce moment, teinté de théâtralité, a marqué une avancée significative, bien que limitée, pour le gouvernement britannique.
Les Détails de l'Accord
Le président Trump, après une réunion avec Starmer, a exhibé un dossier contenant un accord sur les tarifs que les responsables américains et britanniques ont élaboré. Cet accord vise à préciser les modalités d'un accord de tarifs conclu le mois dernier.
Malheureusement, lors de la présentation, les documents de Trump se sont échappés et ont chuté sur le tarmac. Le premier ministre n'a pas tardé à se pencher pour les ramasser, illustrant l'importance de ce moment.
Impact sur l'Industrie
Le secteur aéronautique bénéficiera d'une suppression totale des tarifs, tandis qu'un droit de 10% sera appliqué à l'industrie automobile. Le premier ministre a récemment visité l'usine Jaguar Land Rover à Solihull, témoignant de son engagement face à l'inquiétude croissante concernant les pertes d'emplois.
Cette initiative vise à rassurer la région, car les craintes de licenciements massifs étaient palpables. Les responsables espèrent que cet accord préviendra de telles conséquences.
Les Défis Restants
Cependant, un défi persiste : bien que le Royaume-Uni soit exempté de la taxe mondiale de 50% sur l'acier et l'aluminium, une taxe de 25% demeure. Les négociations pour éliminer cette taxe continuent, mais elles sont compliquées par des questions techniques.
Il s'agit de prouver que l'acier est fabriqué au Royaume-Uni, plutôt que d'être importé et simplement modifié, ce qui s'avère plus difficile que prévu.
Accord sur le Bétail
Un autre aspect significatif de l'accord concerne l'accès réciproque à 13 000 tonnes métriques de boeuf. Cela permettra aux agriculteurs britanniques d'exporter leur viande vers les États-Unis. Les responsables assurent que les normes de sécurité alimentaire du Royaume-Uni n'ont pas été compromises dans ce processus.
Cet accord, bien qu'important, ne représente pas le grand accord commercial entre les États-Unis et le Royaume-Uni que certains avaient imaginé. Il a été conclu de manière peu conventionnelle, comme souvent avec Trump.
Conclusion
En somme, cet accord sur les tarifs est un succès mesuré pour le premier ministre britannique sur la scène internationale. Face aux défis politiques domestiques de Trump, cet accomplissement est une victoire que peu d'autres dirigeants peuvent revendiquer. L'avenir des négociations reste à surveiller de près.
