Le président de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé que les tarifs douaniers de l'UE sur les exportations américaines seront de nouveau retardés. Ces mesures de rétorsion, initialement prévues pour débuter mardi, sont une réponse aux taxes d'importation imposées par le président américain Donald Trump sur l'acier et l'aluminium. La première suspension de ces mesures a eu lieu en mars.
Lors d'une conférence de presse, von der Leyen a précisé que cette pause a été prolongée jusqu'au début d'août. Les ministres du commerce de l'UE se réuniront à Bruxelles lundi pour discuter de la réponse à apporter. Cette décision intervient après qu'une lettre de Trump a été envoyée à von der Leyen, annonçant son intention d'imposer des tarifs de 30% sur les importations en provenance de l'UE à partir du 1er août.
Trump a averti que si l'UE réagissait avec ses propres droits de douane contre les États-Unis, il augmenterait les tarifs au-delà de 30%. Dans une interview préenregistrée diffusée sur Fox News, il a déclaré que certains pays étaient "très mécontents maintenant", mais a insisté sur le fait que ces tarifs entraînaient "des centaines de milliards de dollars" dans les caisses américaines.
Ursula von der Leyen a déclaré aux journalistes que les États-Unis avaient envoyé une lettre avec des mesures qui entreraient en vigueur à moins qu'une solution négociée ne soit trouvée. Elle a ajouté que l'UE "prépare les contre-mesures" tout en espérant une solution négociée.
Les ministres du commerce de l'UE se réuniront lundi à Bruxelles pour discuter de la position à adopter face à Washington. Le ministre des Finances allemand, Lars Klingbeil, a souligné la nécessité de négociations "sérieuses et orientées vers des solutions" avec les États-Unis. Il a également mentionné que si ces négociations échouaient, l'UE devrait envisager des contre-mesures décisives pour protéger les emplois et les entreprises en Europe.
Ses commentaires interviennent après que le président français Emmanuel Macron a exhorté la Commission européenne à "défendre résolument les intérêts européens". Actuellement, l'administration Trump a proposé des conditions tarifaires à 24 pays, y compris l'UE, qui compte 27 pays.
Le conseiller commercial de la Maison Blanche, Peter Navarro, a fixé un objectif de "90 accords en 90 jours". Jusqu'à présent, le président a annoncé les grandes lignes de deux accords avec le Royaume-Uni et le Vietnam, tandis que les négociations avec d'autres pays se poursuivent. L'UE et le Mexique ont critiqué la proposition de tarif de 30% de Trump.
La situation commerciale entre l'UE et les États-Unis demeure tendue alors que les deux parties cherchent à naviguer dans ces défis. Les discussions à venir seront cruciales pour déterminer la direction future des relations commerciales. L'UE reste déterminée à défendre ses intérêts économiques tout en espérant une résolution pacifique.